Loi Covid-19À Fribourg, les opposants veulent croire encore à la victoire
Présentée comme le «point d’orgue» de la campagne, la manifestation de samedi à Fribourg va voir converger les mouvements qui ont nourri la résistance au certificat sanitaire depuis des mois. Et elle est autorisée.
- par
- Eric Felley
Le 23 octobre dernier à Berne, les opposants à la loi Covid-19 s’étaient déplacés en masse pour manifester dans les rues jusque devant le Palais fédéral. Dans la capitale, ce devait être la dernière manifestation autorisée jusqu’au jour de la votation, le 28 novembre. Par contre un autre rendez-vous était déjà prévu à Fribourg le samedi 6 novembre, qui constitue, selon les organisateurs, le «point d’orgue» de cette campagne.
C’est le Mouvement suisse pour la liberté citoyenne (MSLC) qui organise le rendez-vous à la place Georges-Python dès 15 heures. On y retrouvera tous les mouvements qui ont participé à cette campagne. S’y exprimeront le président du MSLC, Damien Foretay, le coprésident des Amis de la Constitution, Werner Boxler, Michelle Cailler, porte-parole, et d’autres représentants des diverses facettes de l’opposition au certificat Covid-19.
10 000 personnes
Par rapport à la manifestation de Berne du 23 octobre, qui avait réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes, les organisateurs espèrent une fréquentation importante: «Fribourg est une ville plus petite, précise Damien Foretay, notre objectif est de réunir 10 000 personnes, ce serait déjà une belle réussite. La situation est aussi différente, car le même jour se déroule une manifestation des opposants à Coire». Une délégation des sonneurs de cloche de Suisse centrale (les Freiheitstrychler) devrait venir à Fribourg, aux côtés de manifestants et d’orateurs venant des trois régions linguistiques.
«On y croit»
Avec des sondages défavorables, les opposants pensent-ils encore pouvoir renverser l’opinion dans les urnes le 28 novembre? «On y croit, répond Damien Foretay, nous restons optimistes. Les profils des personnes qui répondent régulièrement aux sondages ne sont pas les mêmes que ceux des gens qui nous ont rejoints dans cette mobilisation. Au quotidien, nous croisons énormément de gens qui en ont ras le bol, qui ressentent cette fracture de la société à cause du certificat et la stigmatisation qu’il engendre. L’article 8 de la Constitution défend le principe de la non-discrimination et il est ici bafoué. Mais je rappelle que nous ne sommes pas contre le vaccin, nous sommes pour un véritable libre choix, sans la pression sociale du certificat.».