Arc jurassienLa Case à Chocs met en garde contre la drogue du violeur
La police neuchâteloise est intervenue ce week-end dans la salle de concert suite au malaise de trois noctambules.
![Vincent Donzé](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/25/751d7ea0-c3b6-4a27-8383-dcc473c55bb5.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C2048%2C1536&fp-x=0.5&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=5391b0d5c1ef3f2e4412468145cfbd47)
![Salle mythique de Neuchâtel, la «Case à Chocs» est en prise avec le GHB. Salle mythique de Neuchâtel, la «Case à Chocs» est en prise avec le GHB.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/10/e3c8fac4-afd7-438a-b433-21730cc54d37.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1536&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=d1f842315ef4d66679af7dcbe8267858)
Salle mythique de Neuchâtel, la «Case à Chocs» est en prise avec le GHB.
Lematin.ch/Vincent DonzéTrois victimes présumées de la «drogue du violeur» ont nécessité une intervention policière à La Case à Chocs de Neuchâtel, dans la nuit de samedi à dimanche. Ce n’est pas la première fois que cette salle de concert met en garde contre l’utilisation du GHB, mais cette fois, une enquête est ouverte.
«Arcinfo» a recueilli deux témoignages: «L’espace d’un clignement des yeux, j’ai eu des vertiges, des pertes de contrôle, les jambes très lourdes, des fourmis», dit une noctambule qui s’est rendue aux toilettes sans prêter attention à son verre.
«J’ai vomi mes tripes»
«J’étais assise à l’extérieur la tête entre les jambes. On nous a emmenées à l’abri des regards, proposé de l’eau, allongées, donné des couvertures», a détaillé cette victime. Elle et sa copine ont été hospitalisées.
La police neuchâteloise est intervenue vers 3 h 30. La même nuit, une troisième femme a subi un contrôle aux urgences. À La Case à Chocs, des affiches ont été placardées «pour inciter les personnes à réagir directement si elles sont molestées». Samedi soir, les mots d’ordre encourageant à la prudence tournaient en boucle sur les écrans.
Cette affaire intervient après une vague de signalements sur les réseaux sociaux: au Bikini Test de La Chaux-de-Fonds pendant sa soirée de Halloween, au Fri-Son et au Nouveau Monde à Fribourg, au MAD à Lausanne…
![Mise en garde le 2 novembre dernier par «L’Antonnoir» de Besançon (F). Mise en garde le 2 novembre dernier par «L’Antonnoir» de Besançon (F).](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/10/91d1e941-499a-4f82-85cd-6992f34c0380.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C526%2C828&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=f481f0a8e8e3c3cfc8979e00db002d80)
Mise en garde le 2 novembre dernier par «L’Antonnoir» de Besançon (F).
Facebook«On nous a laissées entrer avec un gobelet presque vide de gin tonic, que nous avons posé sur la machine à cigarettes au moment de déposer nos affaires aux vestiaires. Je l’ai ensuite repris, je l’ai terminé, avant de commander un autre verre. Celui-là, je ne le finirai pas…», a témoigné une cliente du Bikini Test.
Sortie en s’appuyant sur son amie, cette victime a marché quelques mètres avant de s’écrouler. «J’ai vomi mes tripes. J’avais l’impression que mon corps ne pouvait plus bouger. Je ne voyais plus rien. J’étais consciente, mais c’est comme si mon esprit était hors de mon corps», a-t-elle raconté à «Arcinfo».
![À l’entrée de La Case à Chocs, concerts dès 16 ans, clubbing à 18 ans. À l’entrée de La Case à Chocs, concerts dès 16 ans, clubbing à 18 ans.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/10/1aba2e25-f72d-4cbc-a07e-502b52567989.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1536&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=5fb97b1026a4854ef76e76a13267b9e1)
À l’entrée de La Case à Chocs, concerts dès 16 ans, clubbing à 18 ans.
Lematin.ch/Vincent Donzé«Elle ne tenait plus debout, on aurait dit un pantin désarticulé. Elle ne comprenait pas ce qu’il se passait et disait voir flou», a confirmé le personnel du Bikini Test. Idem à Besançon (F), où des gérants de bars et des organisateurs de soirées ont appelé à la vigilance après une soirée Halloween.
FR3 a relayé un message de prévention diffusé sur Facebook: «On en profite pour vous rappeler d’être prudentes et prudents (chez nous comme ailleurs) car ni nous, ni aucun établissement, ne pouvons, ni fouiller intégralement celles et ceux qui passent nos portes, ni mettre un agent de sécurité derrière chaque client, et encore moins derrière chaque verre.»