Football: Le Paris SG peut-il se saborder encore une fois?

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FootballLe Paris SG peut-il se saborder encore une fois?

Le PSG est un spécialiste pour se prendre les pieds dans le tapis dès que les choses sérieuses commencent, en Champions League. Et ce mardi, contre la Real Sociedad, que va-t-il inventer?

Robin Carrel
par
Robin Carrel
Mbapp et Luis Enrique se sont «expliqués».

Mbapp et Luis Enrique se sont «expliqués».

AFP

Mine de rien, le champion de France et large leader de Ligue 1 peut se targuer d’avoir fait ajouter un mot dans le langage français courant. Car qui connaissait l’expression «remontada» de ce côté des Pyrénées, avant que le Paris St-Germain aille gâcher une avance de quatre buts contre le FC Barcelone au printemps 2017 (aller 4-0; retour 1-6)? Sans doute personne et on peut parler de néologisme.

Depuis cet improbable exploit, les Parisiens n’ont approché qu’une fois leur objectif de coupe aux grandes oreilles. Et encore, c’était lors d’un final 8 improbable en pleine période Covid. Comme il n’y avait pas de matches retours, forcément, ça limitait les possibilités de s’effondrer en deuxième manche, comme un vulgaire Clément Noël sur les slaloms de Coupe du monde de ski. Mais le PSG a retrouvé son «rythme» ensuite et n’a plus approché de son Graal, rendu possible par l’arrivée des capitaux qataris lors de la dernière décennie.

Cette année, le club de la capitale française n’a, pour une fois, pas fait de cette quête de C1 un objectif impératif. Histoire de s’enlever un peu de pression aussi, c’est vrai. Mais aussi parce qu’il semble enfin être revenu à des impératifs de terrain, avec Luis Enrique aux commandes. Adieu les stars, leur hygiène de vie douteuse ou leur signature au PSG seulement pour des raisons financières. Les Messi, Neymar et Verratti ont été remplacés par des internationaux français, souvent potes de Mbappé, et ça avait super bien commencé en début de saison.

Sauf qu’avec le temps, le collectif n’a pas franchement progressé, même si le coach espagnol avait assuré à l’automne dernier qu’on verrait ce qu’on allait voir et le vrai PSG en février, parce que sa troupe allait progresser. Ce n’est pas franchement visible à l’œil nu et le classement de la L1 – neuf points d’avance sur… Brest -, ainsi que le match aller des 8es de finale contre une Real Sociedad décimée (2-0, après avoir été dominé en 1re période), ne disent pas grand-chose des difficultés parisiennes actuelles.

Pire, le PSG s’est auto-mis le feu vendredi dernier. Alors que la Fédération française de football lui avait offert un passe-droit en décalant le quart de finale de Coupe de France contre Nice, l’équipe parisienne a eu la chance de jouer bien en amont et de préparer ainsi au mieux le retour contre les Basques. Mais Luis Enrique a fait une petite crise d’autorité dont il a le secret et sa troupe a laissé un vieux 0-0 en route à Monaco lors de la 24e journée.

Mbappé, lui, histoire de montrer qu’il est quand même «més que son club», a fait le show. Il était arrivé avec des lunettes genre biathlète et, après sa sortie du terrain, il a pris sa douche, est allé faire deux selfies, a fait une sorte de tour d’honneur sur le tartan du stade où il a commencé chez les pros, avant d’aller se poser en tribunes, près des jupons de maman Fayza Lamari, histoire qu’on le voit bien à la télé, là où tout footballeur normal serait allé sur le banc avec ses coéquipiers.

Depuis, la machine à communication s’est mise en route, l’attaquant s’est expliqué entre quat’z’yeux avec son coach et il jouera forcément les 90 minutes à St-Sébastien, parce que comment faire autrement? Mais pour une institution traumatisée par ses nombreux échecs en matches à élimination directe en Champions League, on se serait certainement bien passé d’un nouveau psychodrame, tant l’équilibre est fragile au PSG à cette période de l’année.

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