TurinMarius Bear: «Dès demain, je vais travailler dur pour la finale»
Le candidat suisse a de la peine à réaliser qu’il s’est qualifié. Confidences avant le grand soir, samedi 14 mai.
- par
- Fabio Dell'Anna, Turin
Marius Bear a peu dormi la nuit dernière. Il est allé se coucher à 4 h du matin après avoir célébré sa qualification à la finale de l’Eurovision. «Je me suis réveillé tôt, car ma famille et même mes cousins de Romandie sont ici pour me soutenir. J’ai passé un peu de temps avec eux ce mercredi matin», confie l’Appenzellois avec de petits yeux. Il a toujours du mal à réaliser ce qui lui arrive et confie au matin.ch son plan pour ses prochains jours.
Êtes-vous redescendu sur Terre aujourd’hui?
Je n’y crois toujours pas en ce moment. Je suis encore un peu fatigué, même un peu beaucoup. (Rires.) J’ai ressenti tellement d’émotions hier soir et l’énergie autour de moi est si positive. Et après cette interview je vais faire une sieste.
Qui a été la première personne que vous avez voulu voir juste après vous être qualifié?
C’était la chorégraphe de ma performance, Sacha Jean-Baptiste. Elle me prépare toujours avant de passer sur scène. On passe 30 minutes à s’échauffer et à se concentrer pour que je sois le plus calme possible. Elle est la personne dont je me sens le plus proche dans cette aventure.
Que faut-il faire pour vous gagner samedi à Turin?
Nous avons encore trois jours pour travailler sur la chanson, car nous ne sommes pas encore complètement au point. Il y a quelques gros problèmes. Nous sommes à 60% du potentiel du show. On devra travailler sur la lumière et la manière dont je vais délivrer la chanson. Je pense qu’il faudra aller chercher encore plus le public, car il est parfois compliqué de faire transparaître ses émotions à travers une caméra.
Tout est possible à ce stade, non?
Exactement! Maintenant, il est temps de défendre complètement cette chanson, de continuer avec notre stratégie et d’être cet outsider qui continue de grimper dans la compétition.
Vous seriez déçu de ne pas gagner?
Si je ne gagne pas, je serais tout de même content. Je suis arrivé à un point où j’ai tellement appris sur moi et l’artiste que j’ai envie d’être, peu importe le résultat. J’ai déjà eu un beau parcours.
Qui voyez-vous remporter l'Eurovision?
Je pense que l’Ukraine a des chances de gagner. Le groupe est d’ailleurs le favori des bookmakers. Il y a la Suède, la Grande-Bretagne ou encore les Grecs qui sont très bons. Il n’y a pas encore de gagnant défini à mon avis.
Savez-vous quand passerez-vous ce samedi?
Je suis dans la première partie de la finale. Cela peut être une bonne place, car les gens sont encore réveillés. (Rires.) Le show durera 2 heures et j’aime savoir que le public sera encore concentré devant son écran, ouvert à entendre des styles différents.
Lors de la conférence de presse, on vous a vu donner un câlin à la candidate lituanienne. Êtes-vous proches?
Lors de la demi-finale, je passais après elle. À chaque répétition, on se voyait toujours dans les coulisses et on se souhaitait bonne chance l’un à l’autre. Nous ressentions la même chose au moment, c’était beau.
Quel est votre planning pour ses prochains jours?
Aujourd’hui, je vais me reposer. Demain, je serai de retour sur scène et je vais travailler dur.