BoursesCapitalisations mondiales: trois entreprises suisses dans le top 100
Neuf des dix plus grandes capitalisations mondiales sont des groupes basés aux États-Unis, rapporte jeudi une étude. La première entreprise suisse se classe au 23e rang. C’est Nestlé.
Neuf des dix – et 61 des 100 – entreprises mondiales cotées en Bourse les plus valorisées sont établies aux États-Unis, révèle jeudi un classement établi tous les six mois par le cabinet d’audit et de conseil EY. Parmi elles, Apple tient le haut du pavé, suivie notamment de Microsoft, Alphabet ou encore Amazon. La première société suisse n’arrive «qu’au» 23e rang. C’est Nestlé.
Avec une valeur boursière de 2100 milliards de dollars, Apple est la première capitalisation mondiale, suivie du groupe pétrolier d’Arabie saoudite Saudi Aramco (1900 milliards de dollars), seule firme du top 10 à ne pas avoir son siège aux États-Unis. Microsoft (1800 milliards) et Alphabet (1100 milliards), maison mère de Google, arrivent à la 3e et 4e place respectivement. Amazon, valorisé à 847 milliards de dollars, est cinquième.
Neuf entreprises suisses figurent dans le top 300
Si elle est absente du top 10, la Suisse n’en occupe pas moins la cinquième place des pays qui comptent le plus d’entreprises dans le top 100. Elle en a trois: Nestlé (valorisée à 321,1 milliards de dollars) arrive au 23e rang, Roche (261,6 milliards) au 32e, et Novartis (196,3 milliards) au 45e. Au total, neuf entreprises suisses figurent dans le top 300. Outre Nestlé et les groupes pharmaceutiques Roche et Novartis, on retrouve Chubb Limited (144e), Glencore (153e), Richemont (182e), Zurich Insurance (190e), UBS (238e) et ABB (246e).
Cette année, aucune entreprise européenne ne fait partie du top 10. La première capitalisation boursière européenne est le groupe de luxe français LVMH, à la 15e place. Et seules 15 entreprises dans le top 100 ont leur siège sur le Vieux-Continent, alors qu’avant la crise financière de 2007, 46 des 100 premières capitalisations mondiales étaient européennes, rappelle EY. «Le poids de l’Europe sur les Bourses mondiales diminue depuis des années, et 2022 n’a pas inversé cette tendance», écrit le cabinet dans un communiqué.
Les entreprises technologiques se sont effondrées
La valorisation des entreprises cotées a diminué dans l’ensemble cette année, en raison des événements – guerre en Ukraine, politique zéro Covid en Chine – qui ont eu des répercussions sur les marchés de capitaux mondiaux. En 2022, les 100 premières entreprises mondiales ont vu leur capitalisation boursière chuter de 7200 milliards de dollars: leur valeur cumulée a diminué de 20% pour atteindre quelque 28’600 milliards de dollars.
En particulier, la valeur boursière des entreprises technologiques a chuté de 27%. Résultat: fin 2022, on ne compte plus que 21 sociétés technologiques dans le top 100, contre 28 un an auparavant. Et parmi elles, certaines ont perdu beaucoup de valeur. Rien que pour Tesla, Apple, Meta, Microsoft, Alphabet et Amazon, qui font toutes partie du top 10, la perte de valeur se monte à près de 4600 milliards de dollars au total, selon EY.