Football: Alain Geiger: «Je fais du bon boulot, non?»

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FootballAlain Geiger: «Je fais du bon boulot, non?»

L’entraîneur d’un Servette qui égalise à la 96e minute, après avoir joué contre Bâle avec plusieurs joueurs touchés et diminués par un virus, avait le sourire en coin.

Daniel Visentini - Bâle
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Daniel Visentini - Bâle
Bedia vient d’égaliser à la… 96e minute. Servette rentre de Bâle avec un point. Celui du courage: plusieurs joueurs étaient malades.

Bedia vient d’égaliser à la… 96e minute. Servette rentre de Bâle avec un point. Celui du courage: plusieurs joueurs étaient malades.

BASTIEN GALLAY/GALLAYPHOTO

Évidemment, il avait le sourire en coin. À la 95e minute, Servette rentrait encore de Bâle bredouille. Quelques secondes plus tard, juste avant la fin du match donc, Bedia égalisait sur penalty et Alain Geiger, qui exultait alors sur le banc grenat, avait un peu gardé de cette joie au moment d’évoquer ce point glané au Parc Saint-Jacques.

«Je fais du bon boulot, non?, s’amusait-il. Il faut le dire. Je dis merci à mes joueurs et à mon staff, mais on a fait preuve de souplesse tactiquement. Nous étions en 4-2-3-1, c’est juste, mais après le 2-1 de Bâle, on est passés immédiatement en 4-4-2 losange. D’accord, le penalty de l’égalisation, avec la VAR, c’est un coup du sort à la dernière seconde. Mais avant, on a eu deux grandes chances avec Kutesa.»

La malédiction se prolonge

L’art de dire que ce 2-2 n’est pas tombé de nulle part. Dans les faits, ce sursaut des ultimes secondes a surtout effacé une deuxième période où Servette a subi de bout en bout. Avec Amdouni, un Genevois, pour faire toutes les misères aux Grenat (un but et un assist).

«Oui, Zeki Amdouni nous a fait mal, pestait Geiger. À Saint-Gall, c’est Guillemenot qui nous fait mal. Des Genevois qu’on aimerait bien avoir avec nous…»

Hommage fait, l’entraîneur de Servette revient sur la statistique: toujours pas de victoire chez les Rhénans depuis le 25 octobre 1998, la saison du titre, quand les Grenat s’étaient imposés 2-0 à Bâle. «Cela montre que c’est compliqué et qu’un nul c’est déjà bien, soulignait Geiger. J’ai bien pensé à faire venir Franck Durix, l’auteur des deux buts il y a 25 ans, mais il ne pouvait pas…». Sourire en coin. Encore.

«On est tous malades, les joueurs, moi aussi.»

Alain Geiger, entraîneur du Servette FC

Alain Geiger ne le dit pas ouvertement, mais il a dû composer avec une équipe assaillie depuis plusieurs jours par un virus. «On est tous malades, les joueurs, moi aussi», nous a-t-il glissé. Frick à Winterthour, forfait; Douline et Rodelin malades avant le match à la Schützenwiese et qui finiront par se blesser; Rouiller malade à Winterthour mais sur le terrain, comme à Bâle; Cognat, de retour de suspension ce dimanche, mais malade et seulement entré pour la fin de match; Valls, qui a joué malade.

Bref, Servette, même en toussant, a su subir et revenir de Bâle avec un point en poche, miraculeux à plus d’un titre au regard des circonstances: l’égalisation si tardive, sur penalty, plusieurs joueurs malades. «C’est un point largement mérité», a osé Alain Geiger. Peut-être un peu par bravade. Et pour rappeler que «son» Servette, depuis cinq ans, obtient des résultats remarquables, qu’il est actuellement le dauphin de YB malgré un petit budget. À l’heure où les dirigeants songent à composer sans lui la saison prochaine, Alain Geiger garde la tête haute.

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