Ligue des championnes: Fin de l’incroyable série du Barça, qui affrontera Lyon en finale

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Ligue des championnesFin de l’incroyable série du Barça, qui affrontera Lyon en finale

Les Catalanes se sont inclinées 2-0 à Wolfburg en demies retour, leur premier revers depuis 45 matches. Elles défieront l’OL pour le titre, qui a éliminé le PSG au Parc des Princes (1-2).

Ana-Maria Crnogorcevic et les Barcelonaises sont finalement tombées dans l’antre des Louves.

Ana-Maria Crnogorcevic et les Barcelonaises sont finalement tombées dans l’antre des Louves.

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Le FC Barcelone s’est qualifié samedi pour la finale de la Ligue des champions féminine de football, malgré sa défaite 2-0 en demi-finale retour sur le terrain de Wolfsburg, après avoir remporté le match aller 5-1.

Le Barça, tenant du titre, affrontera en finale le 21 mai à Turin l’OL, qui s’est imposé 1-2 à Paris, après avoir déjà battu les Parisiennes à l’aller (3-2). Tabea Wassmuth (47e) et Jill Roord (59e) ont marqué les deux buts de Wolfsburg, qui n’a jamais réussi à croire à une «remontada» qui aurait relevé du miracle.

«Notre véritable visage»

Les Allemandes, leader de la Bundesliga, pourront juste se satisfaire d’avoir mis un terme à une série impressionnante de 45 matches consécutifs sans défaite des Barcelonaises.

Mais leur tentative de faire douter Barcelone, devant 22’000 supporters (record du club pour les féminines), a tourné court, même si les occasions en toute fin de match auraient peut-être pu faire douter les Catalanes. «Nous avons montré notre véritable visage et offert un bon match aux spectateurs», s’est pourtant félicitée la capitaine et gardienne de Wolfsburg Almuth Schult.

Crnogorcevic en évidence

Malgré plusieurs occasions, la Bernoise n’a pas réussi à marquer son 2e but dans la compétition cette saison.

Malgré plusieurs occasions, la Bernoise n’a pas réussi à marquer son 2e but dans la compétition cette saison.

Getty Images

Etouffées à l’aller par la maîtrise collective de leurs adversaires, les «Louves» ont eu un peu plus de possession lors de ce match retour, et il a fallu que la gardienne espagnole Sandra Panos s’emploie pour éviter l’ouverture du score en première période, sur la première grosse occasion du match par Roord.

Mais Schult, qui avait réussi 16 parades au match aller dans les buts allemands, a également été sollicitée par la joueuse FFIFA de l’année Alexia Putellas et ses partenaires de l’attaque, notamment Ana-Maria Crnogorcevic qui s’est montrée la Catalane la plus dangereuse en première période. Mais, comme au match aller, la Bernoise n’a pas réussi à trouver la faille.

Qualification méritée

 La deuxième période avait commencé depuis moins de deux minutes lorsque Wassmuth a vu son tir détourné dans le but, à la suite d’une situation de coup franc (1-0, 47e).  Poussées par leur public, les Allemandes ont bousculé les Barcelonaises, et leurs efforts ont été récompensés à l’heure de jeu, par un but de Roord (2-0, 59e) d’une vingtaine de mètres qui a pris à contre-pied Panos.

Dans les dernières minutes, le match s’est brièvement débridé, avec des situations dangereuses de part et d’autre, mais aucune des attaques n’a réussi à trouver la faille. Barcelone, nettement supérieur sur l’ensemble des deux matches, pouvait savourer une qualification amplement méritée.

Une finale prometteuse

Revoici les reines de l’Europe en finale: Lyon, septuple lauréat, a confirmé samedi son retour au premier plan en dominant sans contestation son rival national, le Paris SG (2-1), pour s’offrir une 10e finale de Ligue des champions féminine face à Barcelone. Après une saison blanche, sans le moindre titre, les Lyonnaises ont fait parler l’expérience six jours après un match aller maîtrisé (3-2), dans le sillage d’Ada Hegerberg et Wendie Renard, buteuses dans un Parc des princes incandescent.

Moins de deux ans après leur dernier sacre, les «Fenottes» vont donc déjà regoûter à l’adrénaline d’une finale continentale, le 21 mai à Turin. Et celle-ci a de l’allure, entre l’écurie majeure de la dernière décennie, l’OL, et celle qui rêve de marcher sur l’Europe pendant les dix prochaines années, le Barça tenant du titre. Une belle revanche, aussi, trois ans après la finale 2019 survolée par l’OL (4-1).

Ada Hegerberg décisive

Lyon voyagera en Italie avec détermination, confiance, et au moins deux certitudes: il n’a jamais perdu face au Barça, et il est redevenu le fer de lance du football féminin français, devant le PSG, ambitieux mais trop fébrile sur l’ensemble des deux matches.

Paris aura plié, à l’aller, sur les bourdes de sa gardienne Barbora Votikova, finalement sortie sur blessure au retour. Il a cédé, samedi, face au jeu de tête d’Hegerberg et Renard, cliniques devant le but sur deux passes décisives de Selma Bacha (14e, 83e), malgré l’égalisation de Marie-Antoinette Katoto (62e). La Norvégienne, meilleure buteuse de l’histoire de la C1 (58 buts), a même cru doubler la mise (56e), mais Melvine Malard, passeuse sur l’action, était hors-jeu d’un souffle. Ramona Bachmann a fait son apparition à la mi-temps, sans réussir à se montrer décisive pour les joueuses de la capitale. 

Record d’affluence

Lâché au classement de D1, cinq points derrière l’OL, le PSG se dirige tout droit vers une saison frustrante, même si la finale de Coupe de France face à Yzeure (D2) lui est promise. Les remous postérieurs à l’affaire Kheira Hamraoui, absente de cette double confrontation après une altercation à l’entraînement samedi dernier, auront pollué trois des quatre confrontations de la saison face au rival lyonnais, pour trois défaites...

L’OL, lui, a toujours gardé le cap depuis le mois d’août, sauf en huitième de finale de Coupe de France (défaite 3-0 contre Paris). Il prend au passage sa revanche sur le quart de finale de C1 de l’an passé, remporté par le PSG au jeu des buts à l’extérieur. L’affluence affichait 43’254 spectateurs: jamais un stade n’avait réuni autant de monde en France pour un match féminin de clubs.

Chants insultants

Les Lyonnaises ont certes souffert, s’inclinant face à Katoto à l’heure de jeu, mais elles ont surtout résisté, grâce notamment à leur gardienne Christiane Endler, qui s’est envolée devant Sara Däbritz (54e) et s’est interposée devant Sakina Karchaoui (76e). La portière chilienne, partie de Paris pour Lyon l’été dernier, a bien répondu aux chants insultants des supporters ultras du virage Auteuil, venus en masse pour l’occasion.

Ces derniers ont assuré une chaude ambiance malgré la défaite, redonnant au Parc des princes une énergie oubliée ces dernières semaines avec la section masculine, très critiquée par les groupes de supporters malgré le titre en Ligue 1.

(AFP)

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