Ski alpinÀ Kitzbühel, c’était Kilde le Boss
Le Norvégien s’impose pour la première fois sur cette Streif. Après Wengen, à quinze jours de la descente de Pékin, il annonce la couleur. Marco Odermatt, encore une fois à l’aise, est 5e.
![Christian Maillard](https://media.lematin.ch/4/image/2023/10/26/9c66456c-b8f2-48d1-ac71-a1907a6fec7b.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=crop&w=400&h=400&rect=0%2C0%2C1181%2C590&fp-x=0.5004233700254022&fp-y=0.5&crop=focalpoint&s=dd700df8b6b9a784c3873f99e6f1f3b0)
![Alexander Aamodt Kilde était imbattable ce vendredi à Kitzbühel. Alexander Aamodt Kilde était imbattable ce vendredi à Kitzbühel.](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/9387cf17-b59a-412d-912f-8d399943171f.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1324&fp-x=0.5&fp-y=0.5&s=588d444bc6a00083139984a9cfcac14b)
Alexander Aamodt Kilde était imbattable ce vendredi à Kitzbühel.
AFPAprès Wengen, Kitzbühel! À quinze jours de la descente olympique de Pékin, Aleksander Aamodt Kilde a prouvé qu’il serait difficilement battable en Chine. Le Norvégien de 29 ans, qui n’avait encore jamais dompté cette Streif, a ajouté cette prestigieuse classique à son palmarès. Même amputé de sa partie sommitale (le départ a été donné à la hauteur de la Mausefalle), même à huis clos, ce tracé reste exigeant et très compliqué à maîtriser parfaitement sans une faute ou deux.
Impressionnant de haut en bas, celui qui avait remporté le général de la Coupe du monde en 2020 avant de se blesser sérieusement, a épinglé son douzième succès en Coupe du monde, le sixième en descente.
La surprise chamoniarde
On retrouve derrière lui le Français Johan Clarey, 41 ans, qui a toujours apprécié ce tracé si racé, si exigeant. Troisième en 2017, deuxième et quatrième l’an passé, le vice-champion du monde de super-G à Åre en 2019 a tutoyé Kilde jusqu’à mi-parcours avant de lâcher 42 centièmes sur le bas. Il aurait tellement voulu gagner une fois sur cette Mecque qu’il aime tant avant peut-être bien de raccrocher l’an prochain. Peut-être aura-t-il encore l’opportunité dimanche. C’est le Chamoniard Blaise Giezendanner, qui s’est élancé avec le dossard 43, qui s’est installé sur la troisième place du podium. Une première pour lui.
Du côté suisse, c’est à nouveau le phénoménal Marc Odermatt qui a été le meilleur, en se hissant à un prometteur 5e rang, à 78 centièmes du lauréat du jour et seulement 15 de la troisième place. «Je suis frustré de terminer au pied du podium», a toutefois déclaré le Nidwaldien au micro de la SRF. Mais le champion, toujours en tête du général de la Coupe du monde, apprend si vite qu’il pourrait faire encore mieux ce dimanche où, si le vent tombe, le départ pourrait être donné depuis tout en haut.
Feuz seulement huitième
Double vainqueur l’an dernier sur cette Streif, Beat Feuz a dû cette fois se contenter de la huitième place, juste devant Nils Hintermann, très constant cet hiver. Encore bien dans le coup à mi-parcours, le Bernois a commis de nombreuses imperfections pour jouer le podium. Troisième et deuxième la semaine dernière à Wengen, celui qui est devenu une deuxième fois papa entre-temps, saura tirer les conclusions qui s’imposent pour retrouver le top 3 avant les Jeux.
Victime d’une terrible chute l’an dernier sur cette Streif, Urs Kryenbühl a trouvé le courage de s’élancer à nouveau avec une dix-neuvième place qui l’a réconcilié avec ce tracé qui lui faisait si peur.
Place aux slalomeurs ce samedi, où on annonce beaucoup de neige mais malgré tout un tout grand spectacle avec des Helvètes qui vont aussi jouer la gagne.