Hockey sur glace: Francfort justifie son départ chaotique des Hockeyades

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Hockey sur glaceFrancfort justifie son départ chaotique des Hockeyades

Le club allemand, qui a claqué la porte mardi du tournoi qui se déroule à la vallée de Joux, assure que sa décision est uniquement liée au logement qui lui avait été attribué. Son directeur sportif s’exprime.

Chris Geiger
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Chris Geiger
Les Lions de Francfort n’auront disputé qu’une seule rencontre au Centre sportif de la vallée de Joux.

Les Lions de Francfort n’auront disputé qu’une seule rencontre au Centre sportif de la vallée de Joux.

VQH

L’annonce du retrait des Hockeyades de l’équipe de Francfort a provoqué un petit séisme, mardi, dans le milieu du hockey sur glace. Car la 26e édition du tournoi disputé au Sentier avait débuté la veille au soir seulement, avec un large succès (7-2) d’Ajoie sur les Lions allemands. Et parce que ce départ précipité ampute le rendez-vous combier de deux affiches alléchantes entre les pensionnaires de DEL et Genève-Servette (jeudi) et Fribourg-Gottéron (vendredi).

La fuite de la formation située en Rhin-Main, justifiée par un logement non adapté aux exigences d’une équipe professionnelle, n’a guère ravi les organisateurs du tournoi. Forcément. «Vitkovice occupe pourtant des chambres similaires et elle en est enchantée», avait alors réagi à chaud Laurent Ardiet, le directeur des Hockeyades, dans nos colonnes.

«Pas acceptable»

Une affirmation que Franz David Fritzmeier, le directeur sportif de Francfort, a tenu à nuancer ce mercredi. Oui, l’équipe située à Ostrava loge au Pavillon Valcolor, situé à proximité du Centre sportif du Sentier. Mais dans un autre bâtiment. «Si on avait obtenu le même logement que Vitkovice, on serait probablement restés», assure, au bout du fil, le dirigeant allemand, qui précise avoir échangé avec ses homologues tchèques. «Ils nous ont dit qu’ils avaient eu de gros soucis l’été dernier lorsqu’ils étaient supposés séjourner dans le même logement qui nous était alloué cette semaine. Ils avaient d’ailleurs demandé à changer d’endroit.»

La résidence, qui ne propose pas de chambres individuelles, avait été choisie sur photos par les Lions. Et visiblement, la réalité ne correspondait pas aux critères prédéterminés. «On ne s'attendait pas à un endroit luxueux, avertit Franz David Fritzmeier. On savait que ce serait un logement pour sportifs. Mais on espérait un logement d’un certain standard. De notre point de vue, ça ne l’était pas assez. Ce n’était pas acceptable.»

«Il était indispensable que les joueurs bénéficient d’une bonne régénération, qu’ils aient du confort lorsqu’ils dorment, afin d’éviter d’éventuelles blessures.»

Franz David Fritzmeier, directeur sportif des Lions de Francfort

Car la formation allemande ne s’était pas rendue à la vallée de Joux dans l’optique de faire du tourisme. Avec trois matches amicaux au programme et plusieurs sessions quotidiennes sur glace ou en salle de force, le camp d’entraînement des Lions, éliminés la saison dernière en pré-play-off, s’annonçait intense. Le repos important.

«Le Pavillon Valcolor pourrait éventuellement aller pour des équipes juniors, reprend le directeur sportif de Francfort. Évidemment qu’il est possible de dormir là-bas, ce n’est pas un problème. Mais les joueurs ont une préparation difficile. Ils s’entraînent dur et disputent des matches d’une grande intensité. Il était donc indispensable qu’ils bénéficient d’une bonne régénération, qu’ils aient du confort lorsqu’ils dorment, afin d’éviter d’éventuelles blessures.»

Solution de repli à Etoy

En ce sens, le club allemand, arrivé lundi au Sentier, a décidé de renoncer à utiliser la résidence qui lui était réservée après sa partie contre Ajoie. Franz David Fritzmeier, lui-même, s’est empressé de trouver un hôtel situé dans la région et pouvant accueillir 36 personnes pour le soir même. Il a finalement trouvé son bonheur du côté d’Etoy, à l’Afterwork Hôtel.

«C’était un bon endroit, mais le trajet était malheureusement trop long, regrette le dirigeant allemand. Il n’y a pas beaucoup de kilomètres, mais la route est sinueuse. Au lieu d’être à cinq minutes de la patinoire, on s’est retrouvés en bas de la montagne. Il aurait fallu faire la route à plusieurs reprises chaque jour, car on devait s’entraîner, jouer, manger, se reposer… Quand vous allez en camp de préparation, vous ne devez pas uniquement travailler dur. Vous devez aussi bien vous régénérer. Là, ce n’était pas possible.»

«C’est dommage car on se réjouissait d’affronter Genève-Servette et Fribourg-Gottéron. Je suis d’ailleurs désolé pour ces deux équipes.»

Franz David Fritzmeier, directeur sportif des Lions de Francfort

Les Lions ont donc décidé de remettre le cap sur Francfort, dès le lendemain de leur arrivée en Suisse. Une décision «difficile» à prendre pour Franz David Fritzmeier, nullement influencée par le reste du groupe. Et qui n’a aucun lien non plus avec le lourd revers encaissé devant la formation jurassienne.

«Certaines personnes ont affirmé qu’on avait quitté le tournoi à cause de cette défaite, ce qui est absolument faux, réfute Franz David Fritzmeier. Notre décision de nous retirer est uniquement liée au logement. C’est dommage car on se réjouissait d’affronter Genève-Servette et Fribourg-Gottéron. Je suis d’ailleurs désolé pour ces deux équipes, qui se retrouvent avec un match en moins au programme. Encore une fois, c’est regrettable car la qualité du tournoi et des équipes présentes est super. L’organisation n’est, par contre, pas la meilleure que j’ai connue.»

Si le retrait de Francfort ne devrait déboucher sur aucune procédure judiciaire, une chose est sûre: le chemin des Lions et celui des organisateurs des Hockeyades ne risquent pas de se recroiser de sitôt. 

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