InterviewEurovision: le Suisse Remo Forrer nous présente sa chanson
Le Saint-Gallois de 21 ans interprétera «Watergun» lors du prochain concours européen de la chanson. Les pronostics le placent dans le top 15.
- par
- Fabio Dell'Anna
Il y a deux semaines, la SRF annonçait que le Saint-Gallois Remo Forrer représenterait la Suisse à l’Eurovision à Liverpool du 9 au 13 mai prochain. Ce mardi 7 mars, la chanson a été dévoilée. Elle se nomme «Watergun» (en français «Pistolet à eau») et parle de la violence à laquelle nous sommes confrontés dès notre plus jeune âge.
La voix grave du gagnant de «The Voice Switzerland» en 2020 est parfaitement mise en valeur dans cette ballade de trois minutes. Pour le moment, les pronostics le placent à la 13e position, ce qui signifie qu’il irait en finale. Remo Forrer a répondu à nos questions juste après la publication de son titre.
Quand avez-vous commencé cette aventure?
En septembre dernier avec toute l’équipe de la SRF. Nous avons entendu la chanson «Watergun» et c’était un sentiment incroyable. J’avais la chair de poule. J’étais persuadé à 100% que je voulais interpréter ce titre. Je suis heureux du résultat.
Parlez-nous du message que vous voulez partager à travers ce morceau.
C’est un sujet d’actualité qui nous concerne tous: la guerre. Cela parle d’un homme qui jouait avec des pistolets à eau lorsqu’il était enfant et qui fait face à la violence dès son plus jeune âge. Je me retrouve dans cette image car, petit, je faisais la même chose avec mes amis. Cela m’attriste encore plus lorsque je pense aujourd’hui à des personnes de mon âge qui se battent pour sauver leur vie dans un pays qui n’est pas si loin du nôtre.
La vidéo qui accompagne la chanson est impressionnante. A-t-elle été compliquée à tourner?
Très compliqué. (Rires.) Nous avons tourné il y a deux semaines dans un grand hangar. Il faisait super froid et nous avons travaillé pendant douze heures. La plupart du temps je ne portais que mon t-shirt. Le moment le plus périlleux était les scènes avec le feu. C’était réel. Il n’y a pas d’effets spéciaux. Il y avait toujours quelqu’un près de moi pour mouiller mon t-shirt afin d’éviter que je me brûle. C’était un challenge.
La scénographie est l’un des éléments les plus importants pour gagner l’Eurovision. Qu’avez-vous prévu?
Nous avons commencé à travailler la semaine passée sur la mise en scène. J’étais à Stockholm pour rencontrer Sacha Jean-Baptiste (ndlr: la chorégraphe a déjà travaillé sur les performances à l’Eurovision des précédents candidats suisses, à savoir Luca Hänni, Gjon’s tears et Marius Bear.) Elle a énormément de bonnes idées et sait exactement comment mettre en valeur un texte sur scène. C’est encore trop tôt pour vous donner des détails, nous allons brainstormer pendant les semaines qui arrivent. C’est la première fois que j’ai la chance de travailler avec une équipe aussi professionnelle, et j’ai hâte de montrer les résultats.
Vous suiviez l’Eurovision les années précédentes?
Oui. J’ai commencé en 2015 lorsque Anna Rossinelli y participait. C’est toujours le premier souvenir qui me vient en tête lorsque je parle de l’Eurovision. Et évidemment, impossible de ne pas citer les succès de Luca Hänni, Gjon’s tears et Marius Bear ces dernières années. J’ai hâte de me retrouver sur cette grande scène et mon rêve est de rendre fier toute la Suisse.
Quelle place visez-vous à l’Eurovision?
Avant tout, je veux m’amuser et être satisfait de ma performance. Si je suis honnête avec vous, j’espère qualifier la Suisse pour la finale. Cela étant dit, je veux juste être content à la fin de mon passage. La décision finale appartient aux autres pays et j’espère qu’ils seront touchés par ce que je vais proposer.