Course au Conseil fédéral: Albert Rösti ne veut fermer la porte à aucune source d’énergie

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Course au Conseil fédéralAlbert Rösti ne veut fermer la porte à aucune source d’énergie

Désigné vendredi soir par son parti pour figurer sur le ticket UDC, le candidat à la succession d’Ueli Maurer évoque la manière dont il entend travailler au Conseil fédéral s’il est élu.

Albert Rösti est le grand favori pour succéder à Ueli Maurer au Conseil fédéral.

Albert Rösti est le grand favori pour succéder à Ueli Maurer au Conseil fédéral.

20min/Simon Glauser

Grand favori à la succession d’Ueli Maurer, le conseiller national Albert Rösti a été désigné vendredi soir pour figurer sur le ticket final de l’UDC qui sera présenté aux Chambres le 7 décembre. Dans une interview accordée aux journaux romands et alémaniques de Tamedia, ce lobbyiste du pétrole et du nucléaire le dit clairement: s’il est élu, il ne changera pas ses valeurs politiques. «Je suis en faveur du développement des énergies renouvelables, assure-t-il. Mais je reste persuadé qu’il est faux de vouloir se passer d’un type d’énergie.»

Vif intérêt pour le DETEC

Albert Rösti ne cache pas son intérêt pour le Département de l’énergie et de l’environnement (DETEC) que laissera vacant Simonetta Sommaruga. «C’est au DETEC que j’aurais la plus grande expérience», estime-t-il. S’il y accède, il laissera la porte ouverte au nucléaire. «Je suis d’accord de sortir des énergies fossiles», assure-t-il. «Mais si on veut y arriver, tout en assurant les quantités suffisantes de courant, il ne faut fermer la porte à aucune source d’énergie. Ça peut être le nucléaire ou une nouvelle forme d’énergie», indique-t-il.

Le Bernois explique aussi qu’il investirait davantage dans la production d’électricité. «L’approvisionnement énergétique est le problème le plus urgent de notre pays. Ce n’est pas encore suffisamment pris au sérieux. Avec suffisamment d’électricité, nous pourrons également mieux prendre en compte la protection du climat», estime-t-il.

L’ancien président de l’UDC évoque aussi la politique de l’asile, vivement critiquée par son parti. Et s’il devait reprendre le Département de justice et police, il donnerait un grand coup de balai. «De nombreux réfugiés économiques arrivent actuellement. Ils devraient être renvoyés plus systématiquement vers les pays de premier accueil. Et ils ne devraient plus recevoir d’admission provisoire de notre part.»

Une ligne rouge claire pour Bruxelles

Questionné sur les relations entre la Suisse et l’UE, Albert Rösti estime que Berne doit communiquer plus clairement ses lignes rouges à Bruxelles. «Un assujettissement à la Cour de justice de l’UE et l’adoption dynamique du droit européen sont hors de question», lance-t-il.

Albert Rösti est souvent critiqué pour le cumul de ses mandats (il en compte 16 à son actif). Mais le Bernois, qui est aussi le président d’Auto-Suisse, rappelle que s’il est élu, il devra tous les abandonner. Mais il le reconnaît: «Oui, je gagne de l’argent à côté du Conseil national.» Des montants qu’il se dit prêt à déclarer lors des auditions.

(cht)

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