Coupe du monde de ski alpin: Jasmine Flury: «Je ne peux plus faire mes courses en training»

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Coupe du monde de ski alpinJasmine Flury: «Je ne peux plus faire mes courses en training»

La Grisonne va vivre sa première course en tant que championne du monde. Elle prendra le départ de la descente de Crans-Montana, samedi, et du super-G de dimanche.

Rebecca Garcia Crans-Montana
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Rebecca Garcia Crans-Montana
Jasmine Flury aborde les épreuves de Crans-Montana avec une envie de bien faire et de ne pas céder sous la pression de son titre de championne du monde.

Jasmine Flury aborde les épreuves de Crans-Montana avec une envie de bien faire et de ne pas céder sous la pression de son titre de championne du monde.

Pascal Muller/freshfocus

Jasmine Flury n’avait remporté qu’une seule course dans sa carrière. C’était à St-Moritz, en 2017. Elle a décroché son deuxième succès de la plus belle des manières à Méribel plus de cinq années plus tard, en devenant la championne du monde de descente. Beau titre. «Je ne me suis pas encore réellement habituée», a admis la Grisonne de 29 ans. Elle a bénéficié de quelques jours pour se remettre de ses émotions avant de se remettre en piste. Au programme: les épreuves de Coupe du monde de Crans-Montana, avec la descente de samedi pour lancer les hostilités.

«Je suis impatiente», a annoncé la skieuse en souriant, à l’heure de rencontrer les médias pour le traditionnel point presse d’avant-course. Parce que les courses à domicile revêtent toujours une importance particulière, et car elle affirme ressentir les mêmes émotions avant chaque course. «Je ne peux pas encore dire comment je me sentirai au départ, a-t-elle glissé, mais les épreuves en Suisse sont toujours très chouettes.»

La pression pourrait-elle faire son apparition? «Je suis très reconnaissante de ce que j’ai pu vivre à Méribel. Je vais essayer de montrer mon meilleur ski. Et si je parviens à donner tout ce que j’ai, je serai heureuse.» De quoi réitérer l’exploit de Méribel? «La piste était totalement différente, la neige aussi», a-t-elle tempéré, insistant sur le facteur «course d’un jour» qui a joué en sa faveur en Savoie.

À Crans-Montana, Jasmine Flury n’a jamais totalement pu briller. En onze courses disputées sur le Haut-Plateau, elle compte deux tops 10, quatre éliminations et des résultats parmi les quatorze meilleures ou au-delà. Mais depuis, la Grisonne a changé son matériel et aborde donc les courses avec une certaine sérénité. «On verra», a-t-elle lancé, comme pour dire que tout est possible.

Après la course, faire les courses

Avec son titre nouvellement acquis, Jasmine Flury a largement gagné en notoriété. Surtout à la maison. «Je ne peux plus aller faire mes courses en training, il y a des personnes qui veulent faire des selfies avec moi», s’est marrée la championne du monde, qui voit donc chez elle la plus grande différence de «l’après Méribel».

Il y a aussi eu de nombreux messages de félicitations à trier. Combien, au juste? C’est à nouveau en riant que l’intéressée a répondu: «Je ne sais pas. Il en venait toujours plus, et je n’ai pas pu lire tout ce que l’on m’a écrit sur Instagram.» Elle a par contre pu répondre à ses proches – «Ceux qui ont mon numéro de téléphone», a-t-elle précisé - pour les remercier.

Les sollicitations médiatiques se sont aussi enchaînées pour la timide skieuse de 29 ans, mais elle accepte ce jeu-là avec plaisir. «Cela fait partie du job», a-t-elle accepté, bien consciente que l’attention cristallisée autour d’elle bénéficie à ses sponsors et à son image. Heureusement pour elle, son premier triomphe en Coupe du monde, à St-Moritz, lui avait permis de mieux appréhender ce qui allait lui tomber sur la tête par la suite.

À en voir son sourire, Jasmine Flury accepte gracieusement les conséquences de sa victoire aux Championnats du monde. Elle espère surtout que ce succès en amènera d’autres. Et si elle avait l’occasion de fêter un nouveau titre, cette fois sur le Haut-Plateau, en 2027? «Ce serait cool», a répondu la Grisonne.

Lara Gut-Behrami deuxième de l’entraînement

Lara Gut-Behrami a visiblement surmonté ses déceptions des championnats du monde. Elle a en effet signé le deuxième chrono lors de l’entraînement en vue de la descente de Crans-Montana, agendée samedi. Elle a cependant été nettement devancée par la Slovène Ilka Stuhec, qui a précédé la Tessinoise de 91 centièmes de seconde.

On trouve plus loin Joana Hählen (8e à 1’’46), Priska Nufer (9e à 1’’55), Corinne Suter (10e à 1’’76), Michelle Gisin (15e à 2’’17), la toute nouvelle championne du monde Jasmine Flury (21e à 2’’40), Stephanie Jenal (36e à 3’’48), Delia Durrer (41e à 4’’43), Juliana Suter (44e à 4’’71) et Nathalie Groebli (49e à 5’’22).  / RTY

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