ConcertSam Smith embarque Montreux dans un show 100% queer et libre
Mercredi 5 juillet, l’artiste britannique a offert un très beau show mêlant qualité vocale, chorégraphies et ouverture d’esprit.
- par
- Fabio Dell'Anna
«Ce show parle de liberté», lance Sam Smith dès son arrivée au Stravinski, le 5 juillet. La star a débarqué sur une scène où trône un corps nu doré géant (fesses apparentes) qui lui servira d’estrade et de piste de danse. Concernant son look, son costume est aussi extravagant que le décor: un corset et pantalon or luisant. Les tubes s’enchaînent rapidement avec «Stay With Me», «I’m Not The Only One» et «Like I Can».
Le public est sous le charme de la voix cristalline de l’artiste britannique, et les frissons ne nous quittent pas pendant les 90 minutes du concert. Le premier grand moment de la soirée est sa version à la guitare de «I’m Way Too Good At Goodbyes». Un silence religieux règne dans la salle et Sam Smith s’amuse facilement avec la mélodie, alors que la star a dû récemment annuler plusieurs dates pour des problèmes aux cordes vocales.
«C’est mon premier show après un mois et demi de repos et c’est mon deuxième à Montreux», explique-t-elle avant d’ajouter: «Je suis venu ici quand j’avais 22 ans et je n’avais aucune idée de l’histoire de ce festival. J’ai été ensuite tellement inspiré. J’y suis revenu deux années de suite en tant que visiteur et j’ai fait la fête comme jamais au bord du lac. Nous allons faire la même chose ce soir. Enlevez vos t-shirts si vous voulez, on va transpirer!»
Un arc-en-ciel, du twerk et l’enfer
Et c’est le cas. Plus le show avance, plus la température monte ainsi que le niveau de queerness. Sur scène, Sam Smith arrive dans une robe violette signée Valentino pour chanter parfaitement «Lay Me Down» en duo avec sa choriste. Six danseurs rejoignent ensuite ses côtés pour twerker sur «Gimme» et le Stravinski se transforme en dancefloor géant lorsqu’il interprète «Promises», son tube avec Calvin Harris.
Même réaction sur «Latch», son premier succès en collaboration avec Disclosure. Le public saute dans tous les sens et les lasers illuminent la salle. Ces lasers prennent les couleurs de l’arc-en-ciel sur la reprise de «I Feel Love» de Donna Summer. L’artiste termine torse nu alors que ses danseuses s’embrassent et simulent des actes sexuels. C’est chaud!
Ce dernier acte sulfureux se termine par une reprise de «Human Nature» de Madonna et le célèbre titre «Unholy», qui lui a valu un Grammy cette année. La star se grime en démon et propose une performance endiablée, fourche à la main, qui marque les esprits. Si la fin arrive un peu brusquement, voir Sam Smith être aussi à l’aise dans son corps et son esprit nous a fait un bien fou. Sans aucun doute, jusqu’ici, l’un des shows les plus touchants et impressionnants de la 57e édition.