Fête nationaleL’UDC profite du 1er août pour allumer la gauche
Hormis à l’UDC, la fête nationale a été l’occasion de tenir des discours rassembleurs autour des valeurs de solidarité, de diversité et d’ouverture.
- par
- Eric Felley
«Aujourd’hui nous ne devons plus nous battre contre les baillis étrangers, mais contre la culture de l’interdit de la gauche rose-verte». À l’occasion de la fête nationale, le discours du président de l’UDC Suisse Marco Chiesa a été entièrement consacré mardi à ce thème. Le Tessinois a fait décoller et exploser des fusées symboliques représentant la «criminalité massive des étrangers, l’immigration de masse et au chaos dans le secteur de l’asile». Puis deux autres fusées ont été lancées pour la «folie du genre» et les «collés climatiques».
Face au discours polarisant de l’UDC, les autres partis ont été nettement plus consensuels. Ainsi le conseiller aux États Carlo Sommaruga a plaidé pour une Suisse solidaire et société de «diversité linguistique, culturelle, religieuse et même d’origine, construite ainsi par des volontés politiques multiples».
La vidéo du Centre pour l’anniversaire de la Suisse
À l’opposé de l’agressivité de l’UDC, le Centre a publié mardi une vidéo dans laquelle ses élues et élus souhaitent des bonnes choses à la Suisse et à ses habitants: des coûts de la santé maîtrisés, des rentes pour vivre, des couples mariés non discriminés, une économie au service de l’être humain et un pays ouvert et solidaire.
Et les vœux du PLR
Le président du PLR Suisse, Thierry Burkart, a également tenu un discours rassembleur autour des valeurs libérales qui ont forgé la Suisse moderne il y a 175 ans avec sa nouvelle Constitution.
Un drapeau «profané»
Enfin, en Suisse alémanique, un drapeau suisse a été déployé à Vitznau (LU) avec le slogan «Grenzen töten», qui veut dire «tuer les frontières». Cette action a été attribuée à des militants de gauche qui voudrait attirer l’attention sur la politique de l’asile en Suisse. «Cette intolérance ne correspond pas du tout à notre Suisse. Une Suisse responsable, libérale et solidaire est détruite par une polarisation croissante» a regretté le chef du groupe du Centre aux Chambres fédérales, Philipp Matthias Bregy ( C/VS).