FranceEssence trop chère: il va au boulot à cheval
En Haute-Loire, un jeune homme troque sa voiture contre sa jument Eole. Il compte le faire de plus en plus.
![Le jeune Français pense que sa démarche va s’avérer rentable. (Image d’illustration) Le jeune Français pense que sa démarche va s’avérer rentable. (Image d’illustration)](https://media.lematin.ch/4/image/2023/11/08/e0b9156b-7268-4d5c-9265-2823cd3fe77c.jpeg?auto=format%2Ccompress%2Cenhance&fit=max&w=1200&h=1200&rect=0%2C0%2C2048%2C1365&fp-x=0.5&fp-y=0.5003663003663004&s=2492b44252b83bcedfc3034b5500b3fa)
Le jeune Français pense que sa démarche va s’avérer rentable. (Image d’illustration)
iStockLouis Geneix, un jeune habitant de Lapte, en Haute-Loire, a trouvé une manière originale de lutter contre la hausse du prix de l’essence: sa Renault Clio reste au garage et il se rend au boulot à cheval…
Serveur dans un restaurant, le jeune homme de 21 ans prend habituellement une dizaine de minutes pour se rendre sur son lieu de travail. À cheval, c’est un brin plus long. Le pré de sa jument Eole, 7 ans, est à 15 kilomètres du resto. «Cela m’a pris moins d’une heure pour venir. Je prends la route normale et une partie de la voie verte. Mon cheval est bien désensibilisé, il a l’habitude des voitures. S’il y a du brouillard, je mets un gilet jaune et une marque phosphorescente sur la queue du cheval», explique-t-il à France 3.
Quatre fois par jour cet été
Louis Geneix dit avoir été clairement motivé par la hausse du prix du carburant. Pour des raisons pratiques, il ne se rend cependant pour l’instant qu’une fois par semaine au boulot à cheval. Il travaille pour les services du midi et du soir, soit quatre trajets par jour. Cet été, il pense davantage utiliser sa jument et veut chevaucher tous les midis. «Pour le soir, je n’aurai pas le choix, je devrai prendre ma voiture car je ne peux pas rentrer de nuit à cheval», précise-t-il.
Sa démarche est sympathique et originale. Mais est-elle rentable? Le Français le pense. «Je n’ai pas chiffré l’économie que je vais réaliser mais je pense que ça va jouer pas mal. En décembre, je faisais à peu près le mois avec 80 euros de gazole et là j’ai doublé, voire plus. Venir à cheval va changer les choses», avance-t-il.
Louis Geneix note encore en souriant que par grand froid, un cheval a un autre avantage sur une voiture: «Je n’ai pas eu à dégeler le pare-brise»…