FootballUne centaine de personnes devant la justice après la mort d’un fan poignardé
Des dizaines d’invidivus, dont 94 Croates, doivent comparaître mercredi devant le parquet d’Athènes, après la mort d’un supporter grec avant un match de Ligue des champions.
Plus d’une centaine de personnes dont 94 Croates doivent comparaître mercredi, devant le parquet d’Athènes, soupçonnées d’être impliquées dans la mort d’un fan grec, lors de violents affrontements lundi soir, entre supporteurs du club croate de foot Dinamo Zagreb et l’AEK d’Athènes, dans la banlieue de la capitale grecque.
La police a arrêté jusqu’à présent «104 personnes dont 94 Croates, six Grecs, un Albanais, un Autrichien, un Bosnien et un Allemand», a indiqué Konstantina Dimoglidou, porte-parole de la police grecque, précisant qu’ils doivent être déférés devant le parquet d’Athènes.
Elle a souligné que «parmi ces 104 personnes, dont la majorité ont moins de 30 ans, figurent cinq hommes arrêtés mardi, dans le port d’Igoumenitsa», à 480 km dans le Nord-ouest d’Athènes, alors qu’ils tentaient de quitter la Grèce pour l’Italie.
La majorité des arrestations ont eu lieu lors des affrontements lundi soir, entre les ultras de deux clubs près du stade de l’AEK à Nea Filadelphia, banlieue ouest d’Athènes, au cours desquels Michalis Katsouris, 29 ans, avait été poignardé au bras gauche. Il a succombé à ses blessures lors de son transfert à un hôpital athénien, dans la nuit de lundi à mardi.
Huit blessés également
Au moins huit personnes ont été blessées – trois Grecs et cinq Croates – lors de ces incidents survenus la veille du match prévu du 3e tour préliminaire aller de la Ligue des champions.
Déplorant ces «incidents épouvantables», l’UEFA a dû reporter ce match précisant être en discussion avec les deux clubs pour reprogrammer la rencontre, le vendredi 18 ou le samedi 19 août.
Environ 120 fans du Dinamo Zagreb, avec des supporters grecs, ont participé aux incidents, a indiqué mardi la police grecque précisant que «des supporteurs se sont affrontés jetant des grenades assourdissantes, des pierres et des engins incendiaires et d’autres objets. Certains étaient munis de battes.»
Le drame a choqué la Grèce, où des violences marquent fréquemment des matches de football. Après le meurtre par des supporteurs de foot, l’an dernier, d’un jeune homme à Thessalonique, la Grèce a porté de six mois à cinq ans la peine maximale d’emprisonnement pour les auteurs de violences.
Huit officiers de la police grecque ont été mis à pied mardi, le ministre grec de la Protection du citoyen, Yannis Oikonomou, a qualifié d’«inadmissible et inacceptable» le fait qu'une centaine de supporteurs du Dinamo aient pu entrer en Grèce, sans être aperçus par la police grecque.