Afrique du SudDécès de 21 jeunes dans un bar: le mystère reste entier
Les premières analyses toxicologiques sont connues, après le décès de 21 jeunes dans un bar sud-africain. Mais elles n’apportent pas de certitudes sur les circonstances de ce drame.
Le mystère reste entier sur la mort de 21 jeunes fin juin dans un bar informel d’East London, dans le sud-est de l’Afrique du Sud, après la publication des premières analyses toxicologiques qui n’apportent aucune conclusion, ont annoncé mardi les autorités sud-africaines.
Les analyses réalisées par un laboratoire du Cap ont révélé la présence d’alcool dans le sang des victimes, mais pas à un taux mortel, a affirmé Litha Matiwane, du service de Santé de la province du Cap oriental. «Ce que nous avons déterminé comme taux d’alcoolémie, va de 0,50 à 2,60 grammes par litre de sang, ce qui ne permet pas de conclure à une toxicologie létale», a indiqué le médecin lors d’un point de presse télévisé depuis East London.
Pas de seuil létal
Concernant le monoxyde de carbone, les niveaux de saturation d’hémoglobine dans le sang vont de 3,3% à 21%, largement en dessous du seuil létal de 50%, a-t-il précisé. Le laboratoire a également découvert du méthanol dans le sang de toutes les victimes, mais des analyses complémentaires sont nécessaires pour en déterminer la quantité, a-t-il ajouté.
Les 21 jeunes, âgés de 14 à 20 ans, avaient trouvé la mort dans des circonstances mystérieuses dans le bar Enyobeni du township de Scenery Park, à East London. La plupart des corps avaient été retrouvés le 26 juin dans le bar sans blessure apparente, certains étaient décédés dans les heures suivantes à l’hôpital.
Les autorités avaient écarté la possibilité d’une bousculade mortelle. Des survivants avaient évoqué une «odeur étouffante» et des témoignages avaient suggéré une intoxication ou un empoisonnement. Le propriétaire de ce bar clandestin mais toléré, âgé de 52 ans, doit comparaître le 19 août devant un tribunal pour y répondre d’accusation de vente d’alcool à des mineurs. Deux de ses employés, de 33 et 34 ans, ont déjà reçu une amende de 2000 rands (quelque 118 francs) pour le même motif, a indiqué la police sud-africaine.