France«Arrêtez de faire des chichis, condamnez-moi!»
Dans l’Oise, un homme de 37 ans a accumulé les menaces et agressions pour retourner en prison.
Un homme de 37 ans a été jugé lundi au tribunal de Compiègne, dans l’Oise, pour des menaces et agressions. Il les a manifestement commises dans le seul but de retourner en prison. Son «souhait» a été exaucé.
Le 4 février à Noyon, ce trentenaire qui a déjà douze mentions à son casier judiciaire s’en est pris à des agents de surveillance de la voie publique, rapporte «Le Parisien». Il les a insultés puis menacés. «Je vais vous trancher la tête et mettre 36 coups de couteau dans la gorge», a-t-il lancé. Puis: «Je vais tuer un flic aujourd’hui.»
Arrêté puis libéré dans l’attente de son procès, l’homme a récidivé mercredi de la semaine dernière, toujours à Noyon. Dans un supermarché, il a injurié une caissière avant de lui lancer une canette de bière, ratant heureusement sa cible. Peu après, des policiers municipaux sont intervenus. L’homme a alors frappé l’un d’eux au visage. Puis, résistant à son arrestation, il a menacé les agents de les «buter à la kalachnikov» et de les «kalachnikover»…
«Pour échapper à ses responsabilités»
Lundi, le prévenu a suivi son procès en visioconférence depuis la prison. La raison? Il refuse de s’expliquer sur les faits et n’a qu’une seule chose à dire, rapporte le quotidien français. «Incarcérez-moi et laissez-moi tranquille!» a-t-il balancé. Et de hurler: «Arrêtez de faire des chichis, condamnez-moi!»
«Il s’est retrouvé seul dans un appartement avec un canapé comme unique meuble. Il n’a ni électricité, ni chauffage», a expliqué son avocate, qui a ajouté que son client est criblé de dettes. Pour elle, son comportement est un «appel au secours».
«Depuis qu’il est sorti de prison, il aurait voulu être assisté. Et comme la vie est dure, il veut y retourner. C’est la solution pour échapper à ses responsabilités. Je vais donc requérir ce qu’il souhaite: de la prison», a expliqué la procureure.
Elle a été suivie. Le prévenu a écopé d’un an de prison ferme. À sa sortie, il aura l’obligation de suivre des soins et d’indemniser ses victimes.