Prévisions: 2024 sera une année difficile, sauf en Suisse

La Suisse est un cas particulier qui défie toutes les crises, écrit la «SonntagsZeitung». Selon les experts, l’économie suisse continuera en 2024 à croître beaucoup plus vite que dans les pays voisins et également plus vite qu’aux États-Unis. Notre pays a en effet étonnamment bien résisté au ralentissement économique provoqué par le Covid-19 et connaît à nouveau la croissance de la période d’avant pandémie. Peu de pays industrialisés y sont parvenus. Des taux de croissance plus faibles sont attendus l’année prochaine dans le monde dans son ensemble.

Aux États-Unis et dans la zone euro, l’inflation et le chômage seront par ailleurs bien plus élevés qu’en Suisse en 2024. Les banques centrales tablent l’an prochain sur une stabilisation des prix à 2% au maximum. Ce but a déjà été atteint en Suisse: l’inflation est tombée à 1,4%. En raison de la hausse des loyers, des prix de l’électricité et de la TVA, ce taux augmentera temporairement à nouveau légèrement au début de la nouvelle année, mais restera dans la fourchette cible inférieure à 2%.

Sur le marché du travail, l’économie forte de notre pays attire les travailleurs. Malgré le ralentissement de l’économie mondiale et une forte immigration, la plupart des entreprises se plaignent d’un manque de personnel. Selon le Secrétariat d’État à l’économie (Seco), le taux de chômage fluctue depuis le printemps 2022 autour du niveau historiquement bas de 2%. Face aux chocs des dernières années – la pandémie, la guerre en Ukraine, la force du franc, la chute de la deuxième banque du pays – le marché du travail suisse fait preuve d’une robustesse remarquable.

Cela contraste fortement avec de nombreux pays industrialisés occidentaux qui connaissent un taux de chômage particulièrement élevé, par exemple l’Espagne à 12%, la Suède et l’Italie à 8%, la Finlande et la France à 7%, la moyenne pour tous les pays de l’Union européenne se situant à 6%.