FranceAhmed Sylla, en pleurs, confie les derniers mots de son père avant de mourir
Invité dans l’émission «Sept à Huit», l’humoriste est revenu sur sa relation avec son papa et la manière dont il a été éduqué.
- par
- F.D.A.
Ahmed Sylla était l’invité d’Audrey-Crespo Mara dans «Sept à Huit», le 16 avril 2023. L’humoriste s’est notamment confié avec émotion sur ses débuts et sur l’annonce qu’il a faite à son père, lui qui espérait un autre avenir pour son fils. «Au Sénégal, il avait fait des études d’infirmier. Il est passé un peu à côté de son rêve. Donc quand je lui ai dit: «Papa, je crois que j’ai trouvé mon métier, je veux faire rire les gens.» Son père lui a répondu: «Tu te fous de ma gueule là? On n’a pas galéré vingt ans en France pour que tu amuses la galerie.»
«Je suis fier de toi mon fils»
Mais Ahmed Sylla est sûr de son choix. À tel point que sur son lit de mort, son papa lui dira: «Tu avais raison.» Une phrase qui bouleversera le comédien: «C’est le plus beau cadeau.» Et il me dit: «Je suis fier de toi mon fils», confie Ahmed Sylla, qui ne peut finir sa phrase, tant l’émotion le submerge. «Il me dit: «Je suis fier de toi, c’est bien.» Il avait beaucoup de pudeur. Mon père, la seule fois où il m’a dit: «Je t’aime.» C’était vers la fin de sa vie.»
Audrey Crespo-Mara a tenu par la suite à évoquer la façon dont le père d’Ahmed Sylla a élevé ses enfants. «Il était très érudit, c’était quelqu’un de très cultivé. Il parlait très bien français, avec son petit accent», confie-t-il, avant d’imiter son père: «Ahmed, je n’aime pas la médiocrité.» C’était sa phrase, et il avait raison. Il savait que pour nous, ça allait être plus difficile, lui, il nous dit ça avec ses vieux démons. Il nous dit ça parce que, oui, quand on est noir, en France, parfois, c’est plus difficile. Pas tout le temps. Aujourd’hui on manque un peu de mesure. Moi je n’aime pas dire la France est raciste. On vit ici, et mine de rien, même si cela a été difficile pour nos parents, même si cela a été difficile pour moi. Bah en fait on a quand même eu la chance d’être là.»