Football - Xherdan Shaqiri: «Un match spécial oui, mais je veux gagner»

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FootballXherdan Shaqiri: «Un match spécial oui, mais je veux gagner»

Le meneur de jeu de l’équipe de Suisse affrontera le Kosovo, son pays d’origine, mardi (18h.) à Zurich. Mais il ne fait aucune ambiguïté sur le maillot qu’il défendra.

Valentin Schnorhk - Freienbach
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Valentin Schnorhk - Freienbach
Xherdan Shaqiri défend le maillot suisse avec fierté et ambition.

Xherdan Shaqiri défend le maillot suisse avec fierté et ambition.

AFP

Par la force des choses et de l’histoire récente, ce n’est pas un match comme les autres. La Suisse en a vécu d’autres, notamment lorsqu’elle avait défié l’Albanie à l’Euro 2016, mais celui-ci contre le Kosovo est encore plus fort. Les deux pays, les deux nations ont une histoire qui les lie (la Suisse a été un des premiers États à reconnaître le Kosovo, en 2008) et des joueurs de football qui les incarnent à travers les deux équipes nationales.

Forcément, la rencontre du Lezigrund mardi (18h.) célébrera ces liens-là. Sans doute que l’Association suisse de football aurait pu vendre plus que les 20’800 billets mis à disposition (et qui ont tous trouvé preneur). Mais le choix de Zurich demeure pertinent, au vu de l’importante communauté aux origines kosovares résidant dans la région. Par nature, ce sera un match un petit peu différent. «Mais un match très amical», a plusieurs fois répété Xherdan Shaqiri, en conférence de presse, lundi.

Un Shaqiri «très cool»

Le meneur de jeu suisse saura laisser l’émotion de côté, assure-t-il. «C’est un super match pour tout le monde, il y a aussi plusieurs joueurs kosovars qui ont grandi en Suisse, ont joué pour la Suisse. Personnellement, je me prépare comme pour n’importe quelle autre rencontre. J’ai déjà disputé ce genre de rencontres. Ce sera émotionnel oui, mais je veux gagner. Je suis très cool avec ça: je me concentrerai seulement sur le terrain, avec pour principal objectif de faire une bonne performance.»

«Il y aura beaucoup d’émotions avant la rencontre. Mais dès que l’arbitre sifflera, ils sauront qu’il y a un adversaire en face et ils sauront pour qui ils joueront»

Murat Yakin, sélectionneur de l’équipe de Suisse

Son sélectionneur Murat Yakin n’a pas dit autre chose: «Bien sûr, pour Xherdan, comme pour Granit (Xhaka) et Andi (Zeqiri), il y aura beaucoup d’émotions avant la rencontre. Mais dès que l’arbitre sifflera, ils sauront qu’il y a un adversaire en face et ils sauront pour qui ils joueront. Ils voudront gagner ce match, ils sont assez professionnels pour ça.» Qu’importent les ambiguïtés que pourraient supposer des voix nauséabondes.

Sans Widmer et Akanji

Pour cette rencontre de mardi, qui fera suite à la défaite 2-1 en Angleterre, samedi, Yakin a des ambitions. Il s’attend à ce que son équipe s’inscrive dans la lignée de la première mi-temps «très dominante et intensive» de Wembley. «La stratégie restera la même, assure le technicien. Je veux que l’on joue un football courageux et actif. Nous nous sommes bien entraînés cette semaine, et nous devons garder le même sérieux.»

À noter que pour ce qui sera la 100e sélection de Xhaka, la Suisse devra se passer de Silvan Widmer et Manuel Akanji, légèrement touchés samedi. Gregor Kobel devrait être aligné dans les buts, après que Jonas Omlin a joué à Wembley.

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