Ski alpinMikaela Shiffrin veut transformer le cauchemar des JO en rêve
La skieuse américaine figure parmi les favorites pour décrocher une médaille aux Jeux olympiques. Elle s’y est préparée au mieux après avoir mal vécu ceux de PyeongChang en 2018.
- par
- Rebecca Garcia
En façade, Mikaela Shiffrin a de quoi vivre sa meilleure vie à Pékin. L’Américaine domine le classement général de Coupe du monde de ski alpin. Elle compte déjà 1026 points, soit 17 de plus que Petra Vlhova. Elle aborde donc les Jeux olympiques avec le statut de favorite. Elle participera à la chasse aux médailles, elle qui avait décroché l’or en slalom, géant, et l’argent en combiné à PyeongChang.
La pression, elle ne la connaît malheureusement que trop bien. Elle tentera de la gérer au maximum. «Il y aura sûrement beaucoup d’athlètes aux JO qui ressentiront de l’anxiété, de l’anxiété ou de la dépression. Je vais le sentir», a-t-elle annoncé d’emblée.
À Schladming, Mikaela Shiffrin semblait submergée par ses émotions. «Je pleure beaucoup ces temps», lâche la skieuse après avoir remporté un nouveau slalom. Sa première manche était l’a placée à la cinquième place provisoire. Un classement indigne de celle qui est présentée comme l’une des meilleures du circuit.
Dans le «Washington Post», l’Américaine parle d’un moment particulier après ces dernières semaines jonchées de stress et de Covid-19. «Je me disais: «je ne peux même pas m’élancer pour la deuxième manche. Je suis exténuée». J’ai commencé à pleurer après la première manche et n’ai pas vraiment arrêté jusqu’à la fin de la deuxième», explique-t-elle dans les colonnes du journal américain. Elle a franchi l’arrivée avec 1 seconde et cinq centièmes d’avance sur la Suissesse Camille Rast, qui s’accrochait au siège du leader à ce moment-là.
La pression de la Coupe du monde de ski alpin est une chose, celle inhérente aux Jeux olympiques en est une autre. La championne garde un souvenir extrêmement mitigé de ses JO de PyongCheong, en 2018. Dans une interview accordée à Sports Illustrated, elle revient sur les critiques à son égard pour n’avoir rapporté «que» deux médailles d’or.
Elle l’a vu sur les réseaux, dans les journaux: elle n’avait pas été à la hauteur. «La déception de ces échecs semblait très réelle. Même maintenant», explique-t-elle au journaliste Greg Bishop. Plus jamais ça: la championne a résolu de ne plus jamais revivre ce genre de moments.
La skieuse a dû surmonter le décès de son père, Jeff, en 2020. Ensuite le Covid a mis à mal le sport professionnel et le quotidien des athlètes. L’Américaine a elle aussi contracté la maladie, ce qui l’a forcée à observer une pause inédite jusqu’alors. «Je n’avais jamais pris plus que 4 jours de congé dans ma carrière», raconte-t-elle au «Washington Post» Elle a manqué deux courses à Lienz, qui l’éloignent peut-être définitivement des petits globes de slalom géant et de slalom.
Une ambiance différente à Pékin
Pour l’aider à mieux vivre cette quinzaine olympique, elle sait qu’elle peut compter sur son compagnon Aleksander Aamodt Kilde. Mikaela Shiffrin et le skieur norvégien vivent une idylle et n’hésitent pas à afficher leur amour sur les réseaux sociaux. Une coéquipière d’Américaine l’a filmée à l’aéroport, pendant qu’elle se permettait un dernier appel vidéo avec son homme. Les deux tourtereaux se sont ensuite retrouvés en Chine, et vont certainement vivre ces JO ensemble autant que possible
Pour Mikaela Shiffrin, la première grande épreuve de ces JO débutera le lundi 7 février avec le géant de Yanking. Aleksander Aamodt Kilde s’élancera pour la descente dimanche 6 février.