FootballBenjamin Kololli quitte le Japon pour le FC Bâle
Le Vaudois de 31 ans s’est engagé mardi avec le club rhénan. Il avait passé deux ans et demi au Shimizu S-Pulse.
- par
- Valentin Schnorhk
Benjamin Kololli avait quitté la Suisse à l’été 2021. L’idée d’alors: un défi ambitieux et enrichissant, puisqu’il avait choisi de tourner le dos à l’Europe pour signer au Shimizu S-Pulse, au Japon. L’aventure avait d’abord eu cours dans l’élite, avant d’être relégué en deuxième division nippone en fin de saison dernière. Voilà le Vaudois de 31 ans de retour au pays, puisqu’il s’est engagé mardi avec le FC Bâle jusqu’en 2025, avec une saison en option.
Le choix de Saint-Jacques n’est pas tout à fait étonnant pour le joueur passé notamment par Sion, Le Mont, Bienne ou Young Boys. Il y retrouvera en effet Fabio Celestini, qui fut son entraîneur au Lausanne-Sport entre 2016 et 2018. L’entraîneur vaudois avait notamment permis à l’international kosovar (24 sélections pour 4 buts) d’exploser à plusieurs postes différents, devenant un joueur important de Super League. Un statut que Kololli avait pu confirmer au FC Zurich, en inscrivant 26 buts et délivrant 19 passes décisives en un peu moins d’une centaine d’apparitions.
Déjà une polémique
Kololli est la première recrue hivernale d’un FC Bâle qui entend remonter la pente, lui qui pointe à la 11e place du championnat après un premier tour chaotique. Reste que son arrivée en Rotblau a été proche de susciter la polémique auprès des fans rhénans. En effet, dès les premières rumeurs de transfert se faisant entendre, les réseaux sociaux ont ressorti d’anciennes déclarations de Kololli - datant de son époque lausannoise - dans lesquels il disait espérer qu’il n’y ait pas de joueur homosexuel dans son équipe, cela pouvant «générer des conflits».
Une crispation qui a contraint la communication du FCB à désamorcer la polémique dès l’annonce de la signature, en citant le joueur: «Bien sûr, je ne ferais plus ces déclarations aujourd’hui, assure Kololli dans le communiqué du club bâlois. Je suis très ouvert et clair avec l’idée que chaque personne doit pouvoir être celle qu’elle entend être, que ce soit dans le football ou partout ailleurs. Je rejette catégoriquement les accusations d’homophobie.»
Le FCB, de son côté, assure s’être entretenu avec sa nouvelle recrue à ce sujet et qu’il a été convaincu par le natif d'Aigle sur le fait que ces déclarations étaient très «malheureuses». Suffisant pour bénéficier du blanc-seing des supporters bâlois? A suivre.