FestivalPaléo: le baiser d’adieu de Kiss à L’Asse était torride
Mardi, le groupe le plus brûlant du monde a joué pour la dernière fois en Suisse devant une foule de curieux.

Il faut avoir vu Kiss au moins une fois dans sa vie. Parce que le groupe fait partie de l’histoire du rock et parce que ses concerts sont toujours des spectacles très visuels. Mardi, c’était ce soir ou jamais, puisque Paul Stanley et Gene Simmons se sont lancés dans une tournée d’adieu. C’est sans doute ce que se sont dit de nombreux curieux, accompagnés parfois même de leurs jeunes enfants pour apercevoir le Démon, le Fils des étoiles, l’Homme de l’espace et l’Homme chat. Et ils n’ont pas été déçus.
Posons le décor. La Grande Scène ressemble à un temple. De chaque côté, deux statues monumentales de nos quatre héros ont été érigées (elles sont gonflables, mais chut). Ici, pas de vasque allumée d’un feu sacré. Les flammes sortent de partout, parfois même des instruments. Sans compter les pétards qui explosent tout au long du show. Les membres de Kiss n’ont bien évidemment pas oublié les maquillages et les costumes, une armure de 18 kilos même pour le bassiste, Gene Simmons, qui possède un accessoire supplémentaire: une langue qu’il sort à tout moment – quand il ne crache pas du faux sang.
«Nous sommes venus pour vous botter le cul»
«C’est la dixième fois que nous jouons ici (en Suisse). Nous sommes revenus parce que vous êtes géniaux», lance Paul Stanley au public, précisant que Kiss va jouer tous les vieux morceaux, les classiques. «Nous sommes venus pour vous botter le cul», hurle-t-il. Sa voix est cassée et, on s’en doute, est renforcée par des pistes préenregistrées lors de certains morceaux. Mais mieux vaut cela pour que ce concert au Paléo soit un show.
Et quel show! Les riffs grondent, la basse claque et la batterie emballe tout ça à grand renfort de double grosse caisse. Tous les gestes du rock’n’roll sont réalisés: le lever de la guitare au-dessus de la tête, le doigt pointé vers le public et les mouvements de manches de haut en bas synchronisés, à trois. Sans compter des rangées de plectres collés aux pieds de micro – de quoi tenir trois semaines de concert. Les membres de Kiss savent parfaitement où et quand regarder les caméras pour ajouter à la dramaturgie, s’il en fallait.
Dans la foule, on chante, on lève les bras, on rigole aussi, parce que c’est le Kiss qu’on imaginait et qu’on voulait. Un regret, tout de même, Paul Stanley n’a pas traversé la foule sur une tyrolienne, comme lors des dates précédentes. Après une heure trente, le groupe indique qu’il n’est pas fatigué. Et effectivement, la performance dure une demi-heure de plus pour se terminer, peu après 1 h du matin, sous des jets de confettis et le refrain de «Rock and Roll All Nite», avant que Paul Stanley brise sa guitare en deux au milieu d’une averse de cotillons. Messieurs, vous allez nous manquer.