Birmanie: Un Rohingya tué par des tirs de mortier au Bangladesh

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BirmanieUn Rohingya tué par des tirs de mortier au Bangladesh

Un Rohingya de 18 ans a été tué vendredi lorsque des obus, tirés depuis la Birmanie, ont frappé une région du Bangladesh.

Environ un million de réfugiés rohingyas, pour la plupart musulmans, vivent dans des dizaines de camps au Bangladesh. (Image d’illustration)

Environ un million de réfugiés rohingyas, pour la plupart musulmans, vivent dans des dizaines de camps au Bangladesh. (Image d’illustration)

AFP

Un Rohingya de 18 ans a été tué et au moins six autres personnes blessées vendredi lorsque des obus de mortier tirés de Birmanie sont tombés au Bangladesh, ont indiqué des responsables et des sources rohingyas.

Selon Dil Mohammad, chef d’un groupe rohingya vivant à la frontière, à Tumbru, l’homme de 18 ans a été tué lorsque les obus ont frappé la région vendredi soir, semant la panique parmi les réfugiés. Le lieutenant-général Faizur Rahman, chef des opérations des gardes-frontières du Bangladesh, a confirmé à l’AFP qu’un Rohingya avait été tué dans le bombardement.

Un haut responsable civil du Bangladesh a indiqué qu’au moins six autres personnes avaient été blessées à Konapara, un village situé à la frontière avec la Birmanie. C’est le dernier d’une série d’incidents où des obus ont explosé au Bangladesh, mais le premier à faire un mort.

«Graves préoccupations»

Dacca a récemment exprimé sa «profonde inquiétude concernant la chute d’obus de mortier à l’intérieur du territoire du Bangladesh, les tirs aériens aveugles depuis le territoire birman dans les zones frontalières et la violation de l’espace aérien depuis la Birmanie». Le ministère des Affaires étrangères du Bangladesh a convoqué l’envoyé birman à Dacca à trois reprises ces dernières semaines pour lui faire part des «graves préoccupations» du pays concernant les obus de mortier.

Environ un million de réfugiés rohingyas, pour la plupart musulmans, vivent dans des dizaines de camps dans le district frontalier de Cox’s Bazar, au sud-est du Bangladesh, depuis qu’un grand nombre d’entre eux ont fui la répression menée par l’armée birmane à majorité bouddhiste en 2017.

Dans le même temps, de l’autre côté de la frontière, dans l’État de Rakhine, l’armée birmane se heurte régulièrement à l’Armée d’Arakan, un groupe rebelle qui mène depuis des années une guerre pour l’autonomie de la population rohingya.

(AFP)

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