Suisse – Le Conseil fédéral veut simplifier l’instauration des zones 30

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SuisseLe Conseil fédéral veut simplifier l’instauration des zones 30

Ce mercredi, le gouvernement a mis en consultation les modifications de l’ordonnance sur la signalisation routière et de l’ordonnance du DETEC sur les zones 30 et les zones de rencontre.

Angelica Zermatten
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Angelica Zermatten
La priorité de droite s’applique dans les zones 30.

La priorité de droite s’applique dans les zones 30.

Yvain Genevay

Le Conseil fédéral veut faciliter l’instauration de zones 30 sur les routes d’intérêt local en agglomération. Il a mis en consultation ce mercredi les modifications de l’ordonnance sur la signalisation routière et de l’ordonnance du DETEC.

Actuellement, les zones 30 peuvent être mises en place «uniquement pour atténuer des dangers particuliers de la circulation routière, pour réduire les atteintes excessives à l’environnement ou pour améliorer la fluidité du trafic», détaille le communiqué du Conseil fédéral. Ce dernier aimerait que ces aménagements soient aussi possibles pour «des motifs liés aux conditions locales» comme la qualité de vie.

Avec les modifications de l’ordonnance, il ne sera plus nécessaire de faire une expertise avant la mise en place d’une zone 30 mais «elle devra toujours faire l’objet d’une décision et d’une publication» ajoute le gouvernement. Ces facilitations ne toucheront pas les routes affectées à la circulation générale. «La vitesse demeurera en principe limitée à 50 km/h en localité et les conditions en vigueur pour tout abaissement de la vitesse seront maintenues», précise-t-il.

L’ATE soutient l’approche du Conseil fédéral

L’Association transports et environnement (ATE) salue la décision du Conseil fédéral et voit la suppression de l’expertise comme «une simplification notable qui favorise l’établissement des zones 30», affirme Stéphanie Penher, responsable du domaine Politique des transports et campagnes à l’ATE Suisse. «Dans les espaces urbanisés, les zones 30 sont une mesure de sécurité efficace et adéquate. Elles améliorent la qualité d’habitation et de vie dans les villes, les agglomérations, mais aussi les localités rurales.» Pour l’ATE, c’est «un pas important vers une sécurité routière améliorée». Encourager le covoiturage est aussi vu de manière positive par l’ATE.

«Réduire les surcharges de trafic»

Le Conseil fédéral souhaite aussi développer le covoiturage «pour réduire les surcharges de trafic et les atteintes à l’environnement». Dans ce but, il suggère d’intégrer dans l’ordonnance sur la signalisation routière un symbole «covoiturage» qui montre une voiture avec plusieurs personnes à son bord.

Le symbole «covoiturage».

Le symbole «covoiturage».

Office fédéral des routes (OFROU).

L’usage de ce symbole permettra «l’octroi de droits particuliers aux usagers de la route qui y recourent» tels que l’emprunt des voies de bus ou même celles interdites à la circulation. La consultation sur les modifications de l’ordonnance débutera le 10 novembre et se conclura le 25 février 2022.

De nombreuses villes visent le 30 km/h

Depuis une dizaine d’années, la Suisse a connu une hausse du nombre de zones 30. Ces dernières visent à faciliter la cohabitation entre les piétons et les véhicules motorisés avec des règles telles que la priorité de droite et la possibilité aux piétons de traverser où ils veulent.

En parallèle, de nombreuses villes réfléchissent à mettre en place une limitation de vitesse à 30 km/h. C’est notamment le cas de Genève qui veut limiter la vitesse dans le centre-ville d’ici 2023. Fribourg et Sion veulent faire la même chose. Zurich, pour sa part, a prévu un plan par étapes jusqu’en 2030 pour instaurer le 30 km/h dans toute la ville. En septembre dernier, la ville de Lausanne a été la première à généraliser le 30 km/h nocturne (entre 22 h 00 et 06 h 00).

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