Etats-Unis: Policiers, reporters, mais peu de New-Yorkais pour accueillir Trump

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États-UnisPoliciers, reporters, mais peu de New-Yorkais pour accueillir Trump

Ils n’étaient qu’une poignée à avoir fait le déplacement pour assister à l’arrivée, lundi, de l’ancien président Donald Trump, à la Trump Tower, encerclée par policiers et journalistes.

Une personne déguisée en Donald Trump pose devant la Trump Tower à New York le 3 avril 2023.

Une personne déguisée en Donald Trump pose devant la Trump Tower à New York le 3 avril 2023.

AFP

«Trump ou la mort», disait une banderole déployée sur le trottoir qui faisait face à la tour de l’ex-chef d’État, au milieu d’une vingtaine de ses partisans. Donald Trump est attendu mardi au tribunal pénal de Manhattan pour son inculpation formelle.

«Je suis ici pour soutenir Donald Trump, l’ancien et le futur président des États-Unis», a expliqué Vito Dichiara, un retraité de 71 ans qui se présente comme ancien cameraman de Fox News. Autour, quelques-uns arboraient la désormais fameuse casquette rouge devenue emblématique du candidat Trump en campagne.

«Let’s Go Brandon», disait une autre banderole, référence au slogan codé anti-Biden, devenu populaire à l’automne 2021. «Les Chinois-Américains pour Trump», pouvait-on lire sur une autre.

La plupart de ces soutiens n’ont même pas vu leur héros pénétrer dans la Trump Tower par l’entrée du restaurant «45», située sur la 56ème rue, en retrait de la Cinquième avenue, un peu après 20 h 00 GMT (22 h 00 en Suisse).

Au moment de l’arrivée du propriétaire des lieux, qui a fait un signe de la main en sortant de son véhicule, les accès au bâtiment ainsi qu’au trottoir avaient été interdits par des policiers, présents par dizaines dans le quartier.

Quelques minutes plus tôt, apprenant que le résident de Mar-a-Lago était sur le point de rejoindre Midtown, le centre de Manhattan, la petite foule de trumpistes s’était faite un peu plus bruyante, entonnant des «We Love Trump! We Love Trump!» Mais même en élevant la voix, cette poignée de sympathisants, pour la plupart d’âge mûr, était aisément couverts par le vacarme de la rue, entre le ballet incessant des bus, des voitures, et de deux hélicoptères faisant du surplace au-dessus de la Trump Tower.

«Enfermez-le»

La scène faisait réagir des passants, amusés ou remontés. «C’est le meilleur spectacle en ville», a glissé l’un d’eux, qui n’a pas voulu décliner son identité.  «Même Shakespeare ne peut pas faire ça.»

Les opposants venus spécialement pour l’occasion étaient encore moins nombreux que les pro-Trump, disséminés ici et là, sans former de vrai groupe. «Il est temps d’aller où tu sais!» (Time To Go You Know Where), disait la pancarte brandie par Marni Halasa, vêtue d’un haut rouge moulant, recouvert de faux billets de 100 dollars, et de fausses cornes de diable. «Enfermez-le» et «jetez la clef», disaient les deux panneaux fabriqués par Robert Hoatson, un autre opposant.

Une journée presque ordinaire aux abords de la Trump Tower, devenue un aimant pour toute une galerie de manifestants pro et anti-Trump, souvent hauts en couleur, depuis l’élection du milliardaire, il y a plus de six ans. Elle aura été mémorable, en revanche, pour les élèves de Jennifer Massey, professeure de musique en provenance d’Algoma, dans le Wisconsin.

Ses jeunes choristes, dont la venue était prévue depuis un an, ont chanté dans un hall de la Trump Tower, un événement sans rapport avec la venue de Donald Trump, qu’ils n’auront d’ailleurs pas croisé. «On vient d’une petite ville», a expliqué l’enseignante, «donc avoir l’occasion de faire partie de quelque chose de cette magnitude est très important pour les enfants.»

(AFP)

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