Football – Un Sion réaliste s’adjuge le derby du Rhône

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FootballUn Sion réaliste s’adjuge le derby du Rhône

Les Valaisans ont maximisé leurs situations face à un Servette médiocre dimanche. Ils l’emportent 2-1 à la Praille.

Valentin Schnorhk Genève
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Valentin Schnorhk Genève
Le Sédunois Ndoye et Schalk au duel lors du derby dimanche, à Genève.

Le Sédunois Ndoye et Schalk au duel lors du derby dimanche, à Genève.

Eric Lafargue

Le bas de classement de la Super League se resserre. Et Sion en profite bien. En s’imposant 2-1 au Stade de Genève dimanche, les Valaisans reviennent à la hauteur de Servette. Les Genevois restent 6es, mais ils affichent désormais le même nombre de points que leurs rivaux du Rhône. C’est dire si la satisfaction peut être double côté sédunois.

Côté droit vacillant

Parce qu’un derby suggère d’être à l’heure. Alain Geiger avait alerté ses joueurs durant la semaine. Les Servettiens devaient être «réveillés». Le message est semble-t-il mal passé. On jouait depuis moins de quatre minutes à la Praille que Itaitinga avait pu enrhumer Anthony Sauthier beaucoup trop facilement sur le côté gauche, pour aller centrer devant le but. Vincent Sasso, pas plus à son avantage, ne se préoccupait pas vraiment de ce qui se passait dans son dos, où Filip Stojilkovic pouvait surgir pour tromper Jérémy Frick.

Ce côté droit servettien allait être le symbole d’une après-midi compliquée. C’est là où Sion, sur ses rares projections, a pu avancer et exister. Comme en deuxième période, lorsque Moussa Diallo (qui avait remplacé un Sauthier blessé) était à son tour pris dans son dos par l’appel d’Anto Grgic. Le milieu sédunois centrait en retrait et Sasso, sous pression, taclait la balle dans son propre but (58e). Chronique d’un Servette qui n’a pas fait grand-chose de juste dimanche.

Réalisme sédunois

Car si l’approche de Paolo Tramezzani était demeurée cohérente et en ligne avec ce que les Valaisans avaient déjà proposé contre Bâle la semaine dernière (compacité et transitions vers Stojilkovic), elle était surtout mise en exergue par des Grenat particulièrement pauvres techniquement. Et ce malgré le choix de placer Kastriot Imeri dans le cœur du jeu. Sans parvenir à être créatif, ni incisif. Même quand Alain Geiger avait choisi à la pause de passer dans un losange qui a eu le mérite d’être un petit peu plus dynamique (Schalk ou Imeri ont notamment eu des situations en deuxième période). Mais pas plus efficace.

Le réalisme étant précisément un domaine où Sion aura donné une leçon à Servette. Les Sédunois n’auront eu besoin que de trois tirs pour inscrire deux buts. Contre une bonne vingtaine côté genevois, où Kevin Fickentscher a attendu 93 minutes pour aller chercher la balle dans ses buts, après une réalisation de Grejohn Kyei. Pas suffisant pour que Servette batte enfin Sion à La Praille. Ce n’est toujours pas arrivé depuis le retour de l’équipe de Geiger en Super League. Reste que le technicien grenat a d’autres soucis à se faire: cette défaite est celle d’un cinquième match sans victoire. Début de crise à la Praille?

Servette - Sion 1-2 (0-1)

Stade de Genève, 9276 spectateurs. Arbitre: M. Schärer.

Buts: 4e Stojilkovic 0-1. 58e Sasso (autogoal) 0-2. 93e Kyei 1-2.

Servette: Frick; Sauthier (40e Diallo), Rouiller (84e Vouilloz), Sasso, Clichy; Imeri, Douline (46e Kyei), Valls; Stevanovic, Schalk (71e Antunes), Rodelin (84e Mendes). Entraîneur: Alain Geiger.

Sion: Fickentscher; Cavaré, Saintini, Ndoye, Marquinhos; Zuffi (75e Serey Dié); Tosetti (70e Wesley), Baltazar, Grgic, Itaitinga (75e Karlen); Stojilkovic (85e Adryan). Entraîneur: Paolo Tramezzani.

Avertissements: 7e Rouiller. 65e Cavaré. 76e Karlen

Notes: Servette sans Cespedes (suspendu), Cognat, Fofana et Oberlin (blessés). Sion sans Araz, Bamert, Doldur, Hoarau, Iapichino, Khasa et Safarikas (blessés).

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