PartenariatLe vivre-ensemble s’expose en images à Vevey
Pour sa 8e édition, Images Vevey, soutenu par la Loterie Romande, célèbre la vie
ensemble et renoue avec la foule de festivaliers d’avant la pandémie.
Des prévisions plus solides que celles de la météo: le festival Images Vevey va réunir quelque 200 000 visiteurs pour sa 8e édition qui va se dérouler du 3 au 25 septembre, soit 10 000 de plus que lors de l’édition, il y a deux ans. «La précédente biennale était encore partiellement plombée par la pandémie, précise Amandine Marchand, chargée de communication. Pour compter le nombre de festivaliers, un pari difficile pour une manifestation dont la ville entière est le décor, nous nous basons sur les passages devant un lieu phare, la salle del Castillo, sur la Grande Place.»
Thème de la nouvelle édition «Together. La vie ensemble». Après la pandémie, malgré un contexte international incertain, annonce le programme, le temps est aux retrouvailles et à l’union. «Notre rapport aux autres et à notre environnement, ajoute l’attachée de presse, l’importance et la fragilité du lien social et familial, les joies et les peines lorsque le collectif et l’individu coexistent: autant de sujets abordés cette année.»
Effets miroirs avec des films des années 1920
Vaste programme où cohabitent, monumentales ou plus intimistes, les œuvres d’une cinquantaine d’artistes en provenance d’une vingtaine de pays. Citons pêle-mêle Siân Davey, une photographe britannique, qui propose au Jardin du Rivage la série Martha & Alice, retraçant le quotidien d’Alice, sa fille trisomique et Martha, sa belle-fille, en pleine adolescence. Ou encore Gosette Lubondo, de la République démocratique du Congo qui fait revivre au Parc du Panorama, les fantômes des élèves d’une école datant de la colonisation belge et abandonnée depuis 1970. Sans oublier, la réalisation sur 20 mètres de long de l’artiste suisse Matthias Brunner, près de l’Imprimerie, intitulée Sous l’influence de Claude, Vincent, Paul… et les autres, jouant sur des effets de miroir avec des extraits de films français des années 1920.
«Les projets artistiques proposés invitent le public à expérimenter l’image différemment par des installations monumentales et des scénographies uniques, dit encore Amandine Marchand. Mais rappelons que la biennale est entièrement gratuite. Et c’est grâce à des partenaires comme la Loterie Romande que nous pouvons offrir autant d’espace à de jeunes créateurs. C’est assez unique dans le monde de l’art!»