FootballLa Nati doit maintenant se mettre en mode Coupe du monde
Les Suissesses affrontent la Zambie vendredi à Bienne, en match de préparation pour le Mondial. Avec l’ambition de remporter un premier succès en 2023.
- par
- Florian Paccaud
Il n’y a pas le feu dans la maison. L’équipe de Suisse, qui a rendu visite mardi aux sapeurs-pompiers d’Estavayer-le-Lac pour un exercice de team building (vidéo ci-dessous), n’a certes pas encore remporté le moindre match depuis qu’Inka Grings a repris le flambeau de sélectionneuse, mais il n’y a toutefois pas d’odeur de soufre avant d’affronter la Zambie, vendredi à Bienne (18h). Un avant-dernier match amical – le dernier aura lieu mercredi à Winterthour contre le Maroc – avant de s’envoler pour la Coupe du monde 2023 en Australie/Nouvelle-Zélande (20 juillet - 20 août).
«Bien sûr, comme à chaque match, on essaiera de gagner, relève Gaëlle Thalmann. Mais ce n’est pas le plus important. Il faut arriver au Mondial avec les idées claires.» Les Suissesses savent où elles vont, l’heure n’est plus aux tests. «Il faut se mettre en mode Coupe du monde. Notre plan de jeu et notre système doivent être intégrés. Je connais mes joueuses, leurs forces et leurs faiblesses. Il s’agit désormais de former une équipe où chacune peut s’insérer», poursuit Grings. Continuer à progresser en tant que groupe, emmagasiner de la confiance. Et marquer des buts, surtout.
Lors des quatre premiers matches sous la houlette de l’entraîneuse allemande, la Nati n’a fait parler la poudre qu’à deux reprises. Un comble pour celle qui est la meilleure gâchette de l’histoire de la Bundesliga. «Cette 3e semaine d’entraînement a beaucoup été basée sur les phases offensives, prévient Thalmann. Afin de donner confiance aux attaquantes.» Si l’équipe nationale entend concrétiser son objectif de passer la phase de poules en Océanie, il faudra en effet régler la mire. «Nous sommes sur le bon chemin, rétorque Grings. Il y a beaucoup de buts à l’entraînement. Mais un match, c’est toujours différent…» La Zambie, un adversaire idéal pour réussir un feu d’artifice?
«Des joueuses très rapides»
Également qualifiée pour le Mondial, la 77e nation du classement FIFA est une équipe «très dangereuse offensivement, confie la portière fribourgeoise. Avec des joueuses très rapides. Mais elles sont moins disciplinées en phase défensive. On aura nos opportunités si on gère bien les phases de transition.» Car tout autre résultat qu’une victoire serait un coup dans l’eau.
Après deux matches nuls contre la Pologne en février (1-1; 0-0), un score de parité face à la Chine (0-0) et un revers infligé par l’Islande (2-1) en avril, l’équipe de Suisse semble prête à flamber. Même en l’absence de sa capitaine Lia Wälti – la milieu de terrain d’Arsenal a recommencé à toucher le cuir cette semaine. «Nous avons eu très peu de temps pour connaître la coach et mettre en place ses principes (ndlr: Inka Grings a succédé à Nils Nielsen au début de l’année), explique la gardienne du Bétis pour justifier ce début d’année en demi-teinte. Mais cela fait partie du processus. On se connaît de mieux en mieux.» Avec l’objectif d’être à 100% pour les matches contre les Philippines (21 juillet), la Norvège (25 juillet) et la Nouvelle-Zélande (30 juillet).