Bangladesh: Condamnés à mort, ils s’échappent d’un tribunal

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BangladeshCondamnés à mort, ils s’échappent d’un tribunal

Deux extrémistes islamistes condamnés à la peine capitale pour leur rôle dans l’assassinat d’un éditeur se sont enfuis après avoir maîtrisé leurs gardes en pulvérisant un produit chimique.

La police a entamé des recherches pour retrouver les fuyards. (Photo d’illustration)

La police a entamé des recherches pour retrouver les fuyards. (Photo d’illustration)

AFP

«Alors que les policiers emmenaient les condamnés, deux hommes à moto sont arrivés et ont aveuglé les policiers en aspergeant leurs visages», a déclaré aux journalistes un responsable de la police, Harunur Rashid. Il s’exprimait après que deux extrémistes islamistes condamnés à mort au Bangladesh se sont échappés d’un tribunal. Les deux hommes font partie des huit membres d’un groupe jihadiste local interdit, Ansar al-Islam, qui avaient poignardé à mort en 2015 Faisal Arefin Dipan, propriétaire d’une maison d’édition laïque basée à Dacca et visé en raison de la publication d’œuvres d’un écrivain athée de renom.

Sur les ordres du ministre de l’Intérieur, Asaduzzaman Khan, une chasse à l’homme a été lancée sur tout le territoire national pour retrouver les fugitifs avec la promesse d’une récompense de deux millions de takas (environ 18’400 francs) pour tout renseignement. «La police a entamé des recherches pour les retrouver. Nous pensons que nous pourrons les attraper très rapidement», a déclaré M. Khan à la presse. «Nous avons également fermé la frontière et ils ne peuvent pas quitter le pays». Selon un porte-parole de la police de Dacca, K.N. Roy Niyati, les deux hommes sont âgés de 33 et 24 ans et utilisent de nombreux pseudonymes.

Ansar al-Islam, lié à Al-Qaïda dans le sous-continent indien (Aqsi ou Aqis selon l’acronyme anglais), avait fait les gros titres durant la dernière décennie. Elle est tenue pour responsable de plusieurs meurtres depuis 2013 dont ceux d’écrivains et blogueurs ouvertement athées, de membres de minorités religieuses ou encore de personnel en charge de l’aide étrangère.

Les autorités du Bangladesh ont lancé une campagne de répression contre les mouvements radicaux nationaux depuis les attaques de juillet 2016 où des assaillants se réclamant du groupe jihadiste de l’État islamique (EI) avaient fait irruption dans un café de Dacca, tuant vingt-deux personnes, dont 18 étrangers.

(AFP)

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