Succession SommarugaEvi Allemann se lance dans la course au Conseil fédéral
Alors que de nombreuses papables ont déjà renoncé, la conseillère d’État bernoise de 44 ans a annoncé mercredi soir qu’elle briguait ce siège. C’est la première candidature féminine socialiste.
- par
- Jacqueline Favez
«Oui, je le veux.» C’est la réponse donnée par la Bernoise Evi Allemann au «Tages-Anzeiger», qui lui demandait si elle voulait devenir conseillère fédérale. Son nom figurait dans la longue liste des socialistes pressenties pour briguer le siège laissé vacant par Simonetta Sommaruga. L’actuelle ministre de l’Environnement et des Transports a annoncé la semaine dernière sa démission pour la fin de l’année.
Âgée de 44 ans, celle qui siège actuellement au gouvernement du canton de Berne a expliqué avoir mûrement réfléchi à cette question et avoir mené de nombreuses discussions à ce sujet, avec son entourage et avec des membres de son parti, avant de prendre sa décision.
Cette juriste est entrée au Grand Conseil bernois à l’âge de 20 ans et a été élue au Conseil national cinq ans plus tard. Elle y a siégé jusqu’en 2018, lorsqu’elle a accédé au Conseil d’État bernois. En cas d’élection au Conseil fédéral, Evi Allemann deviendrait la première femme à y siéger en ayant de si jeunes enfants (12 et 7 ans). Mais elle est surtout la première candidate féminine socialiste à se lancer. Jusqu’ici, seul Daniel Jositsch s’était déclaré, et ce contre l’avis de son parti, qui souhaite présenter un ticket exclusivement féminin à cette élection.
Flavia Wasserfallen renonce, pour le moment
De son côté, la conseillère nationale Flavia Wasserfallen, elle aussi Bernoise, a annoncé mercredi à TeleBärn qu’elle préférait ne pas se présenter, du moins pour cette fois. La formulation utilisée par la socialiste de 43 ans laisse penser qu’elle pourrait être intéressée par une candidature future. L’équilibre actuel entre la vie de famille de cette mère de trois enfants et ses activités professionnelles la comble, et elle ne souhaite pas le rompre.
Flavia Wasserfallen n’est pas la première à renoncer à se présenter à l’élection au Conseil fédéral. Les conseillères d’État vaudoises Rebecca Ruiz et Nuria Gorrite ont, elles aussi, préféré s’abstenir. Une autre Bernoise, la conseillère nationale Nadine Masshardt, a aussi décliné, tout comme sa collègue saint-galloise Barbara Gysi, la conseillère d’État zurichoise Jacqueline Fehr, la conseillère aux États tessinoise Marina Carobbio et l’ancienne conseillère aux États argovienne Pascale Bruderer.
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