Iran: un ingénieur meurt dans un «accident industriel» près d’un complexe militaire

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IranUn ingénieur meurt dans un «accident industriel» près d’un complexe militaire

Selon les autorités iraniennes, l’incident s’est produit mercredi soir dans une unité de recherche dans la zone de Parchin. Un site soupçonné d’avoir participé à des essais nucléaires.

Le site militaire iranien de Parchin (photographié ici en 2013) a fait l’objet, en 2015, d’un examen minutieux de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Le site militaire iranien de Parchin (photographié ici en 2013) a fait l’objet, en 2015, d’un examen minutieux de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

DigitalGlobe via Getty Images

Une personne a été tuée lors d’un «accident industriel» au sud-est de Téhéran, près d’un complexe militaire qui a fait l’objet par le passé d’une surveillance de la part du gendarme nucléaire de l’ONU, rapporte un média d’État. L’accident s’est produit mercredi soir «dans l’une des unités de recherche du Ministère iranien de la défense dans la zone de Parchin», a déclaré ce dernier, précisant qu’il a causé la mort d’un ingénieur, «devenu un martyr», et blessé un autre.

Le complexe militaire dans le secteur de Parchin a été soupçonné d’avoir accueilli des essais d’explosions conventionnelles applicables à l’énergie nucléaire, ce que la République islamique a démenti à plusieurs reprises. Il a ainsi fait l’objet d’un examen minutieux de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) des Nations Unies en 2015, lorsque Téhéran et les grandes puissances ont conclu un accord historique à Vienne visant à limiter le programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions contre l’Iran.

Sans aucun rapport

Après avoir refusé à l’AIEA l’accès au complexe, soulignant qu’il s’agissait d’un site militaire sans aucun rapport avec des activités nucléaires, Téhéran avait finalement autorisé des inspecteurs de l’AIEA à y effectuer une visite. En juin 2020, l’explosion d’un réservoir de gaz dans une «zone publique» près du complexe militaire a été ressentie jusqu’à la capitale, située à une trentaine de kilomètres, sans faire de victimes, selon le Ministère iranien de la défense.

D’après Téhéran, le programme nucléaire iranien a été la cible de plusieurs campagnes de cyberattaques, sabotages et assassinats ciblés de scientifiques, que l’Iran a imputées à Israël, ennemi juré de la République islamique. Les autorités israéliennes ont plusieurs fois déclaré ne pas écarter la possibilité d’une action militaire pour empêcher Téhéran de développer la bombe atomique. L’Iran a toujours démenti chercher à acquérir une telle arme.

(AFP)

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