Football: Les flocons ont eu raison de Sion - Nyon

Le 25 août dernier, jour de canicule, le mercure avait dépassé les 35 degrés lorsque Sion était venu s’imposer difficilement 2-1 sur la pelouse de Colovray. À l’époque, tee-shirt, bermudas et lunettes de soleil fleurissaient dans les gradins. Ce vendredi, changement radical de décor: avec une température négative et une neige tempétueuse, il fallait sortir bonnet, écharpe, gants et pelles pour affronter l’offensive de l’hiver.

Tombée jusqu’en plaine dans le Valais central dès ce vendredi après-midi, la neige a finalement eu raison de Sion - Nyon. Évoluer dans des conditions aussi dantesques, qui auraient condamné les acteurs à jouer les funambules, n’aurait eu aucun sens, sans parler du risque accru de blessures.

Alors que les limites du terrain tracées en rouge tendaient à disparaître en étant recouvertes par la neige, le bon sens a heureusement fini par prévaloir tandis que les fans du gradin nord avaient déjà pris place et que les joueurs avaient entamé leur échauffement. «Le ballon ne rebondissait pas, témoigne Barthélémy Constantin. C’est mieux pour la sécurité des joueurs. Comme ça, il aurait été impossible de jouer au foot.»

Du côté du FC Sion, très vite acquis à l’idée d’un report, on aurait aimé anticiper ce renvoi compte tenu de la neige accumulée sur les pistes de Tourbillon. «En Valais, on sait comment cela se passe quand il commence à neiger...» Et comme la météo ne devait annoncer aucune accalmie durant la soirée…

Intransigeante, la Ligue a pourtant préféré différer son verdict, invitant plutôt le club valaisan à tout mettre en œuvre pour déblayer une nouvelle fois son terrain. Ce qui devait aussitôt provoquer le froid agacement de Barthélémy Constantin: «On nous a répondu que le règlement, c’était le règlement, et qu’il fallait encore patienter.»

Prise par l’arbitre Tobias Thies, et validée par Jérôme Laperrière, inspecteur vaudois dépêché sur place, la décision est finalement tombée à… 19 h 50, alors que la feuille de match avait déjà été distribuée. Arrivés très tôt sur place, les Stadistes auront en fin de compte effectué l’aller-retour pour rien.

Dans les minutes précédant le renvoi de la rencontre, le ton allait même parfois monter au bord de la pelouse spongieuse alors que les flocons continuaient de tomber. «À Nyon, concède le directeur sportif valaisan, certains auraient quand même voulu jouer mais la majorité y était malgré tout opposée.»

Pour la Ligue, le plus dur commence: quand refixer le derby? L’objectif reste de mettre le calendrier à jour avant les Fêtes. La date du mardi 5 décembre est évoquée. Si la météo le permet.