FootballJohan Djourou est devenu consultant pour RMC Sport
Chose rare, sinon inédite: un ancien international suisse était sur le plateau de la chaîne française lors des deux soirées de Ligue des champions, mardi et mercredi. Le Genevois explique comment il en est arrivé là.
- par
- Renaud Tschoumy
On avait déjà vu Johan Djourou officier en qualité de consultant sur le plateau de la RTS. Jusque-là, rien de bien surprenant: le Genevois de 34 ans, qui a officiellement annoncé sa retraite sportive en juin dernier, a toujours un avis de connaisseur sur les choses du football. Et il a une carrière qui parle pour lui.
Mais mardi, surprise: c’est sur le plateau de RMC Sport qu’il est apparu, pour la première des deux soirées spéciales de Ligue des champions de la semaine, dont le focus avait évidemment été mis sur le match entre l’AS Monaco et le Shakhtar Donetsk (0-1). Rebelote mercredi, pour le choc entre Benfica Lisbonne et le PSV Eindhoven (2-1). Un ancien international suisse (76 sélections/2 buts) invité en tant que consultant d’une chaîne spécialisée française, voilà qui n’est pas banal! Du coup, on a appelé le principal intéressé pour en savoir plus.
Johan Djourou, racontez-nous comment vous avez abouti sur le plateau de RMC Sport…
J’avais fait un plateau en tant qu’invité en 2019, et il s’est avéré que ma manière de m’exprimer et mon analyse ont été appréciées par les présentateurs de RMC. Ce genre d’exercice, c’est quelque chose que je fais assez facilement et que j’aime faire. Comme ils cherchaient de nouveaux consultants, ils se sont récemment approchés de moi. C’est d’autant plus cool quand on vient te chercher, cela montre que tu es digne d’un certain intérêt. Que ce soit en plus une chaîne privée qui vienne à toi, c’est plutôt gratifiant.
On vous avait pourtant vu de temps en temps sur le plateau de la télévision suisse depuis quelque temps…
Oui, c’est vrai. Mais je n’avais aucun contrat avec la RTS. J’étais libre comme l’air, donc je n’ai pas hésité longtemps quand la proposition de RMC Sport est arrivée.
Cela vous oblige à effectuer de nombreux déplacements entre Genève et Paris…
Peut-être, mais en tant qu’ancien footballeur international, j’ai l’habitude de voyager. Ce n’est donc pas un problème.
Qu’est-ce qui vous plaît dans l’exercice de consultant?
C’est quelque chose que j’aime faire, c’est une certitude. Sans forfanterie aucune, je crois connaître le football et posséder une certaine expérience. Je peux tout de même me targuer d’un certain parcours au niveau international. Alors, qu’on me reconnaisse ces qualités-là, c’est plutôt sympa.
Votre reconversion passera donc par le rôle de consultant?
Je ne vais pas vous dire que je ferai ça toute ma vie, mais c’est effectivement un rôle qui me plaît. Mon but, pour l’instant, c’est de prendre du plaisir sur le plateau et de continuer à analyser les matches. Et à RMC, c’est plutôt sympa: on a la Ligue des champions, la Premier League aussi, donc je crois être à ma place pour mettre mon grain de sel les jours de matches (ndlr: Djourou a porté le maillot d’Arsenal à 144 reprises). D’ailleurs, mardi, j’étais le seul sur le plateau à affirmer que le Shakhtar Donetsk était favori. Le déroulement du match a montré que je n’avais pas tout faux! Cela étant, j’ai plein d’autres projets personnels pour l’avenir.
Lesquels?
Il est trop tôt pour que je puisse vous en dire plus.
Une dernière question: croyez-vous qu’il ait fallu la victoire de la Suisse contre la France en 8e de finale de l’Euro (3-3 ap, 5-4 aux tab) pour que la chaîne française se rende compte que le football suisse avait une certaine valeur?
(Il éclate de rire) C’est une manière de voir les choses, oui! On en a d’ailleurs rigolé mardi, sur le plateau, hors antenne. Il y a donc une petite part de fierté pour l’ancien international suisse que je suis. Cette victoire suisse a probablement marqué les esprits français.