Hockey sur glaceGe/Servette s’offre enfin son rival lémanique
Les Aigles ont largement dominé mais ont attendu la prolongation pour s’imposer contre le LHC (4-3).
- par
- Grégoire Surdez
Les deux équipes restaient sur une jolie série de trois succès consécutifs. Sans que cela ne reflète véritablement la réalité du moment. Car c’est bien Ge/Servette qui est l’équipe en forme de ce début d’année. Pour le LHC, il s’agissait donc de se jauger après avoir affronté deux adversaires (Ambri et Berne) qui ne patinent pas sur un nuage comme la troupe de Jan Cadieux.
Sans surprise, les Aigles ont pris le match à leur compte sans toutefois pouvoir concrétiser leur domination. À chaque fois que les Grenat ont pris l’avantage, les Vaudois ont trouvé le moyen d’égaliser. Toujours contre le cours du jeu, certes, mais sans rien voler. Au maître tir d’Henrik Tömmernes en supériorité numérique, Jason Fuchs a répondu par une piqûre de moustique suffisante pour tromper la vigilance de l’insuffisant Connor Hughes. Mis sous le sapin par FR Gottéron peu après Noël, pour pallier la double absence de Descloux et Charlin, le jeune gardien n’est pas un cadeau pour la défense genevoise tant il ne dégage aucune sérénité.
Une minute capitale
Malgré ce «handicap», les Aigles ont repris les devants dans un premier tiers totalement maîtrisé. C’est l’Olympien Joël Vermin qui a fêté sa convocation dans la sélection de Patrick Fischer pour les Jeux de Pékin en inscrivant un 2-1 largement mérité à cet instant du match. Avec une seule longueur de retard, le LHC pouvait même s’estimer très bien payé. De quoi garder dans un coin de la tête la possibilité d’un retour pour s’offrir pour la quatrième
fois de la saison le rival lémanique.
Dans un derby, plus encore que dans un match ordinaire, il y a toujours des moments clés. La séquence de la 35e à la 36e minute a clairement pesé sur le fil du match. Tout commence par un arrêt exceptionnel de Tobias Stephan au plus fort de la poussée des Aigles. Son lancé de jambière a volé un but à Marco Miranda. Dans l’enchaînement, ou presque, Michael Frolik a été oublié au cœur de la défense des Aigles pour convertir une passe géniale de Joël Genazzi.
Lausanne s’est arraché
Tout était donc à refaire à l’entame de la troisième période. Le scénario s’est reproduit, une fois de plus. La domination genevoise a repris son cours. Mathieu Vouillamoz est sorti de l’ombre pour inscrire le 3-2, lui qui n’avait plus inscrit la moindre réussite depuis la demi-finale contre Zurich au printemps dernier. Une fois encore, Lausanne a trouvé les ressources pour égaliser par Sekac sur service de Fuchs et Genazzi. Il s’agissait du deuxième tir cadré des Lions lors de cette troisième période.
C’est finalement lors de la prolongation, là où l’on ne peut pas égaliser, que Ge/Servette a obtenu un succès mérité mais teinté du regret d’avoir égaré un point contre un adversaire qui n’aura existé que par sa bonne volonté.