Etats-Unis: Joe Biden accuse les Républicains de vouloir le «chaos»

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États-UnisJoe Biden accuse les Républicains de vouloir le «chaos»

Dans un discours, le président américain s’en est pris au camp adverse, jeudi, estimant que les Républicains risquaient de provoquer un défaut de paiement du pays.

Le président américain s’est adressé à des ouvriers jeudi en Virginie.

Le président américain s’est adressé à des ouvriers jeudi en Virginie.

AFP

Un tour de chauffe avant la vraie campagne présidentielle? Joe Biden s’est présenté mardi comme le promoteur d’une économie qui «ne laisse personne au bord du chemin», tout en étrillant les projets de l’opposition, qualifiée de «parti du chaos et de la catastrophe».

Dans un long discours devant des ouvriers à Springfield en Virginie, non loin de Washington, il a critiqué ceux qu’il appelle les républicains «ultra MAGA» («Make America Great Again», le slogan de l’ancien président Donald Trump). Il a promis de bloquer les projets des conservateurs en matière fiscale notamment: «Je ne laisserai pas faire. Pas tant que je suis aux commandes. Je mettrai mon veto à tout».

Le parti de grand-père

Le démocrate de 80 ans a critiqué en particulier le projet de la droite de remplacer l’impôt national sur le revenu par une taxe généralisée de 30% sur la consommation. «Ce n’est pas le parti que connaissait votre grand-père», a-t-il insisté, reprochant aux républicains de vouloir provoquer un défaut de paiement de l’Amérique, et d’être le parti des riches et des grandes entreprises.

«L’idée même que nous, détenteurs de la dette la plus sûre et la plus respectée du monde, nous fassions défaut, cela dépasse l’entendement», a-t-il assuré, dénonçant de la part de ses adversaires «des menaces insensées qui prennent l’économie en otage».

Plafond de la dette

Joe Biden fait référence à de difficiles débats parlementaires en cours pour relever le plafond d’endettement légal du pays, une manœuvre que le Congrès doit répéter à intervalles réguliers, pour que la première puissance mondiale continue à assurer le service de sa dette.

Le démocrate de 80 ans s’est présenté comme le promoteur d’une «économie qui ne laisse personne sur le bord de la route». Comme s’il dessinait déjà les lignes de sa campagne, il a parlé des Américains devenus «invisibles» à force de désindustrialisation, de ces «cols bleus» qui votent désormais républicain.

«Ils pensent que nous n’en avons rien à faire»

«Que s’est-il passé?» a-t-il demandé, avant de répondre à sa propre question: «Ils pensent que nous n’en avons rien à faire, que nous ne faisons pas attention» à eux. Il s’est aussi félicité de la bonne santé de l’économie américaine, qui a crû de plus de 2% l’an dernier selon des statistiques publiées jeudi, tandis que le chômage est au plus bas depuis des décennies, avec un taux nettement inférieur à 4%.

«Les nouvelles ne pourraient pas être meilleures», a-t-il affirmé, en soulignant l’effet selon lui des gigantesques plans de relance et d’investissement votés à son initiative. Joe Biden dit jusqu’ici avoir «l’intention de se représenter» à la présidentielle de 2024, et a promis de rendre sa décision publique au début de l’année 2023.

(AFP)

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