Crise migratoire – La Grèce accusée de priver de nourriture des milliers de migrants

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Crise migratoireLa Grèce accusée de priver de nourriture des milliers de migrants

Vingt-six ONG affirment ce lundi que les autorités grecques détournent l’aide alimentaire destinée aux réfugiés vivant dans les camps situés sur le continent. Le gouvernement s’en défend.

Une vingtaine d’ONG accusent les autorités grecques de détourner l’aide alimentaire européenne et de priver de nourriture plus de 30’000 migrants vivant dans le pays.

Une vingtaine d’ONG accusent les autorités grecques de détourner l’aide alimentaire européenne et de priver de nourriture plus de 30’000 migrants vivant dans le pays.

Photo d’illustration/REUTERS

Vingt-six organisations humanitaires ont accusé lundi les autorités grecques d’exclure certains migrants de l’aide alimentaire, dans les camps de regroupement situés sur le continent.

«Bien que les pratiques diffèrent d’une région à une autre, on estime en gros que 60% des personnes vivant dans les camps sur le continent ne reçoivent pas de nourriture», ont indiqué les 26 ONG, dont le Conseil grec des réfugiés et le Comité international de secours.

Plusieurs ONG ont diffusé leur appel sur Twitter, accompagné de cette question: «Are you eligible to eat?» («êtes-vous éligibles pour un repas?»). Le message a été relayé par de nombreux internautes, souvent suivi de la phrase «Are you Syrious?» jeu de mots entre serious («sérieux») et Syrian («Syrien»).

Depuis début octobre, les autorités grecques sont chargées de la distribution de l’aide européenne financière d’urgence aux migrants hébergés dans les camps, en lieu et place du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

36’000 personnes auraient été privées de l’aide européenne

Mais quelque 36’000 personnes présentes dans ces camps n’ont pas reçu cette aide, selon les ONG, qui évoquent la distribution à la place «de nourriture de mauvaise qualité et souvent mal cuite».

Interrogé, le Ministère grec des migrations a assuré que «tous les demandeurs d’asile dans les camps situés sur le continent et les îles ont droit à la nourriture» et qu’ils recevaient trois repas par jour.

Les requérants déboutés n’ont pas droit à des repas gratuits

Mais, a-t-il souligné, cette distribution ne concerne pas les réfugiés qui «doivent quitter» les camps. Les migrants dont les demandes d’asile ont été rejetées «ont l’obligation de quitter le pays», a indiqué le ministère.

Selon les autorités grecques, «il n’y a pas de délai» pour verser l’aide financière aux réfugiés hébergés dans les camps. Cette aide sera versée fin octobre, ont-elles assuré.

Les réfugiés «ont le droit de travailler et peuvent formuler des demandes pour d’autres aides», dont un programme d’intégration financé par l’UE, a ajouté le ministère.

Selon les dernières estimations, le nombre de réfugiés en Grèce s’élève à environ 96’000, affirme Mireille Girard, représentante locale du HCR. Mais nombre d’entre eux auraient déjà quitté le pays, pour demander l’asile dans des pays européens plus riches.

(AFP)

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