Hockey sur glaceChristian Dubé: «C’est de notre faute»
Malgré des décisions arbitrales défavorables, le coach de FR Gottéron est resté mesuré, après la défaite de son équipe lors de l’acte III des demi-finales face à Zurich (2-3 ap).
- par
- Jérôme Reynard Fribourg
Christian Dubé a gardé son sang-froid, à l’heure de l’interview.
freshfocusChristian Dubé, décidément, quand ça ne veut pas, ça ne veut pas…
Il fallait réussir à finir le match quand on avait le puck sur la canne avec moins de deux minutes à jouer (ndlr: Daniel Brodin a inscrit le 2-1 à 57’19 et Denis Malgin a égalisé à 58’10). Contre cette équipe-là, chaque erreur se paie cash. C’est de notre faute.
Quel est votre regard sur l’annulation du but d’Andreï Bykov en prolongations (72e, faute de Daniel Brodin sur le gardien adverse)?
Je ne ferai pas de commentaire, sinon je vais me prendre une amende de 5000 balles et je n’en ai pas envie.
Et sur la crosse au visage de Daniel Brodin juste avant le but de la victoire de Denis Malgin (79e)?
Je ne ferai pas de commentaire parce que je vais me prendre 5000 balles d’amende… (ndlr: il marque une pause) C’est simplement scandaleux…
Avez-vous parlé aux arbitres après la rencontre?
Non, je ne peux pas, sinon je vais me prendre une suspension.
Comment avez-vous vécu cette exaltation sur le but de Bykov, puis l’attente de l’analyse vidéo, et finalement cette stupeur au moment de l’annulation?
C’était difficile… Après, tu revois la scène et tu te dis que c’est du 50-50. Mais ce n’est pas cette décision qui me dérange; plus la performance globale du quatuor arbitral.
«Quand tu es une équipe qui joue pour le titre, des erreurs comme ça, tu n’en fais pas.»
Quel est votre sentiment dans cette situation où vous êtes menés 3-0 dans la série?
C’est dur. Ça fait trois matches qu’on bataille. Mais comme je l’ai dit, et je ne vais pas utiliser l’excuse des perdants des arbitres, c’est de notre faute. C’était à nous de finir le match.
Sur quel compte mettez-vous votre incapacité à tenir votre avantage en fin de rencontre?
On avait le puck (ndlr: Walser, que Christian Dubé ne nomme pas) et on l’a redonné aux Zurichois. C’est une question d’expérience, de talent, de plein de choses. Quand tu es une équipe qui joue pour le titre, des erreurs comme ça, tu n’en fais pas. On est encore en mode apprentissage, c’est notre première demi-finale en sept ans que je suis là. Pour plusieurs gars, c’est nouveau. On doit être capables de gérer cette pression-là.
Pouvez-vous tirer une motivation des événements contraires qui ont marqué cette soirée?
Bien sûr. Si tu te dis qu’à 3-0 c’est impossible de remonter, ça ne sert à rien de se présenter au prochain acte. On va se battre. On n’a pas le choix.
Dans quel état se trouve Julien Sprunger (sorti sur blessure)?
Même si je le savais, je ne le dirais pas.