Corée du NordKim Jong-un veut rencontrer Poutine pour lui vendre des armes
Washington a expliqué ce lundi que Kim Jong-un souhaite se rendre en Russie pour discuter avec Vladimir Poutine de livraisons d’armes.
Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un souhaite «un échange diplomatique au plus haut niveau» en Russie avec le président Vladimir Poutine pour discuter de la vente d’armes de Pyongyang à Moscou, a indiqué lundi la Maison-Blanche.
«Comme nous l’avons déjà dit, des négociations sur la fourniture d’armes entre la Russie et la Corée du Nord progressent activement», a indiqué Adrienne Watson, une porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche. Et «nous savons que Kim Jong-un souhaite que ces négociations continuent, avec notamment un échange diplomatique au plus haut niveau en Russie», a-t-elle ajouté dans un courriel à la presse.
Mercredi, le porte-parole en chef du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, s’était déjà alarmé de l’avancée rapide de ces négociations sur de futures livraisons d’armes de Pyongyang à Moscou et avait sommé le régime communiste de «cesser» ces discussions.
«Contre l’Ukraine»
John Kirby avait révélé que «ces accords potentiels verraient la Russie recevoir d’importantes quantités» d’armements, en particulier des munitions pour l’artillerie, ainsi que des matières premières pour son industrie de la défense. Ces armements seraient «utilisés contre l’Ukraine», avait ajouté l’ambassadrice américaine à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield.
La Maison-Blanche a de nouveau dénoncé lundi la visite fin juillet du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou en Corée du Nord, où il a assisté à un défilé militaire aux côtés de Kim Jong-un, afin de «tenter de convaincre Pyongyang de vendre à la Russie des munitions d’artillerie».
Pour Washington, de tels accords entre Moscou et Pyongyang «violeraient les résolutions du Conseil de sécurité» contre la Corée du Nord. Mi-août, le président Poutine et la Corée du Nord avaient prôné une coopération accrue, notamment dans le domaine de la défense, nouvelle illustration du rapprochement entre ces deux adversaires des États-Unis depuis le début de l’invasion russe de l’Ukraine.