Hockey sur glace - La nouvelle vie d’Eliot Antonietti à Olten

Publié

Hockey sur glaceLa nouvelle vie d’Eliot Antonietti à Olten

L’ex-défenseur de Ge/Servette a retrouvé du temps de jeu et du plaisir au Kleinholz où le club soleurois, très ambitieux cette saison, mène 1-0 dans la série en demi-finale contre le HC La Chaux-de-Fonds. Deuxième acte ce mercredi soir aux Mélèzes.

Christian Maillard
par
Christian Maillard
Eliot Antonietti est heureux à Olten et cela se voit sur la glace.

Eliot Antonietti est heureux à Olten et cela se voit sur la glace.

FRESHFOCUS

Personne à Olten n’a eu l’indécence ni l’outrecuidance de lui tirer la barbichette ou de lui demander, comme ce fut le cas il y a quelques années aux Vernets, de couper sa longue barbe. Au contraire, on l’adore tous ainsi, surtout dans sa nouvelle patinoire. Cela fait partie d’un personnage attachant, mais surtout de ce hockeyeur de 29 ans connu comme le loup blanc pour son look unique dans tout le pays. Eliot Antonietti se sent bien dans le canton de Soleure où il revit après avoir vécu des moments difficiles à Genève et à Lugano…

C’est dans la peau d’une Souris et en Swiss League qu’il a retrouvé du plaisir dans un Kleinholz qui rêve désormais de promotion. Les joueurs de Lars Leuenberger, qui ont sorti Sierre en quart de ces play-off, mènent 1 à 0 en demi-finale, après leur succès 3-1 lundi face au HC La Chaux-de-Fonds. C’est aux Mélèzes qu’a lieu le deuxième acte ce mercredi où les Abeilles sont toutefois bien décidées à égaliser dans une série qui risque bien d’être aussi longue que le collier sous le menton du défenseur genevois.

Eliot Antonietti, après Genève et Lugano, mais aussi Ajoie, Rapperswil, Ticino Rockets et Langnau, on vous retrouve à Olten dans un club qui semble plutôt bien vous convenir, on se trompe?

Non, c’est vraiment cool de vivre dans cette petite ville. Après Lugano, il est sûr que le climat est différent mais on trouve de tout à côté de chez nous et c’est agréable. Je suis franchement content de ce choix.

Votre vie a aussi changé à la maison où vous êtes devenu papa?

Oui, nous avons depuis quinze mois une petite fille, Serena, et je reconnais que la vie de tous les jours a changé. Tout tourne autour d’elle et ce n’est que du bonheur même si on est loin de notre famille et que ce n’est pas toujours évident quand on a besoin d’aide. Mais comme je l’ai dit Olten est une petite ville calme où on peut facilement sortir et aller se promener dans la forêt. C’est magnifique.

‹‹Olten est venu avec un joli projet qui m’a tout de suite plu. Et, comme dans tout, dès qu’on a un peu plus de responsabilités et du temps de jeu, le plaisir il suit.››

Eliot Antonietti, défenseur d’Olten

Ce bonheur semble se répercuter sur la glace du Kleinholz…

Il est clair que mon histoire à Genève s’est terminée en queue de poisson où j’ai vécu au final une mauvaise expérience. Je me suis ensuite donné une chance à Lugano qui ne s’est pas réellement concrétisée. Cela m’a donc fait du bien de changer d’air. Olten est venu avec un joli projet qui m’a tout de suite plu. Je connaissais déjà le coach Lars Leuenberger que j’avais côtoyé quand j’étais en équipe de Suisse junior. Et, comme dans tout, dès qu’on a un peu plus de responsabilités et du temps de jeu, le plaisir il suit.

En engageant Lars Leuenberger à la bande, vos dirigeants sont bien décidés à monter?

Oui, le club a l’ambition d’aller plus loin et plus haut. Lars Leuenberger est un bon coach qui a été champion de Suisse à Berne, ce n’est pas rien, mais qui a également effectué du bon travail à Bienne la saison dernière. C’est un entraîneur qui demande beaucoup, mais qui est juste avec tout le monde et qui sait nous motiver. Cela marche bien avec moi en tout cas, je n’ai pas à me plaindre.

Comme Eliot Antonietti, le coach Lars Leuenberger se plaît dans cette «petite ville» d’Olten.

Comme Eliot Antonietti, le coach Lars Leuenberger se plaît dans cette «petite ville» d’Olten.

FRESHFOCUS

Comme lui, on imagine que vous aimeriez bien rejoindre rapidement la National League?

C’est clairement mon but. Mais avant tout, au-delà de cet aspect, je suis surtout content de jouer et de faire partie d’un groupe où je suis un élément important et considéré. Si on devait être promu ce serait très bien mais pour cela il faudra un brin de chance et que toutes les planètes soient alignées. On est un peu les outsiders après Kloten qui est le grand favori mais on sait très bien que si tout se passe bien actuellement, cela peut aussi vite tourner.

Y a-t-il un gros engouement dans la région et du monde à la patinoire?

Il est clair que si on compare aux autres clubs de Swiss League, on est bien avec deux tiers des gradins qui sont pleins. Maintenant si on joue contre Biasca un dimanche après-midi, c’est plus compliqué d’avoir du monde. De la même manière que s’il fait beau, les gens préfèrent aller se promener. Mais franchement, on est tout de même bien soutenus.

Votre série contre le HC La Chaux-de-Fonds a bien commencé même si vous avez semble-t-il perdu Dominic Forget sorti sur blessure?

C’est exact, mais on ne sait pas encore exactement ce qu’il a, si ce n’est qu’il souffre à une jambe. À 40 ans, il doit faire attention de ne pas aggraver sa blessure. On espère bien qu’il n’y aura pas une mauvaise nouvelle mais en attendant, avec de nombreux joueurs en licence B, le coach possède passablement de profondeur pour trouver une solution de rechange.

Avec Stanislav Horansky et Dion Knelsen, Eliot Antonietti souhaite bien conserver son sourire ce mercredi aux Mélèzes.

Avec Stanislav Horansky et Dion Knelsen, Eliot Antonietti souhaite bien conserver son sourire ce mercredi aux Mélèzes.

FRESHFOCUS

Vous êtes-vous chambrés avant le match avec Fred Iglesias et vos anciens coéquipiers de Genève qui se trouvent aujourd’hui en face à La Chaux-de-Fonds?

En play-off, il n’y a plus vraiment d’amis en face. Comme c’était le cas avec Goran Bezina au tour précédent, on parlera après la série!

Ton opinion