ClimatLa gare de Bienne devient forestière
Les arbres du futur ont été déposés en pot à l’endroit de plus fréquenté de la Ville, pour susciter une prise de conscience.
Un chêne-liège ici, un chêne chevelu là: la place de la Gare s’est mise au vert ce lundi. Si douze arbres du futur ont été déposés à l’endroit le plus traversé de la ville par l’association LabCity, c’est pour inviter les citoyens à la flânerie et leur indiquer quelles sont les essences les mieux adaptées désormais au milieu urbain.
«Quelle bonne idée d’habiller cette place! Mettons aussi des cerisiers japonais qui fleurissent au printemps», s’enthousiasme un bûcheron d’Orvin, à la terrasse du café «Mariana», à la rue de la Gare. «Sur la place bétonnée, la température baissera de 4 degrés!» ajoute-t-il.
Sèche et chaude
Partout en ville, le réchauffement climatique a rendu des feuilles flasques ou desséchées. L’impact d’une saison trop sèche et trop chaude est immense, si bien que pour la prochaine génération: des essences méditerranéennes seront plantées, tandis que le hêtre migrera vers le nord.
En ville, les arbres sont un relais pour les insectes et les oiseaux, mais le long du canal de la Suze qui traverse Bienne d’Est en Ouest, les bouleaux plantés il y a un demi-siècle tirent la langue. Sur les 8300 arbres répertoriés dans l’espace public biennois, le Secteur des espaces verts en remplace bon an mal an 80. l’horticulteur municipal Markus Brentano prévoit d’en planter 20 supplémentaires, de préférence d’origine méditerranéenne.