GolfLes Américains écrasent la Ryder Cup
Samedi dans le Wisconsin, les États-Unis ont accentué leur domination: ils mènent désormais 11 à 5 face aux tenants du titre européens.
Les Américains se rapprochent d’un 27e sacre à la Ryder Cup, puisqu’ils ont accentué leur domination pour mener 11 à 5 face aux tenants du titre européens, samedi, au terme de la deuxième journée disputée à Whistling Straits, dans le Wisconsin.
Il reste douze matches à jouer dimanche, tous en simples. Les États-Unis, qui n’ont plus compté pareille avance de six points après deux journées depuis 1975, ont besoin d’en totaliser 14,5 pour récupérer le trophée. L’Europe doit elle en cumuler 14.
«Nous faisons montre de beaucoup de cran et de force intérieure. Mais ce n’est pas fini. Nous avons encore beaucoup de travail à faire», a tenu à rappeler le capitaine américain Steve Stricker.
Ses joueurs, en tête 6-2 samedi matin, ont d’abord poursuivi sur leur lancée en s’adjugeant trois des quatre foursomes matinaux, épreuve dont le principe impose aux deux joueurs d’une même équipe à frapper alternativement une seule balle, la partie étant remportée par le duo qui compte le plus de trous gagnés.
Menée 9-3, l’Europe a légèrement su stopper l’hémorragie sur le parcours niché entre falaises et collines le long du lac Michigan, un peu plus balayé par le vent dans l’après-midi. Elle s’est adjugé deux des quatre fourballs – encore disputés en duo, mais cette fois chaque golfeur joue sa propre balle et le meilleur des quatre remporte le point pour son équipe.
Morikawa, rookie brillant
Comme la veille, le No 2 mondial Dustin Johnson a rapporté deux points à son équipe, imité par le «rookie» Collin Morikawa, récent vainqueur du British Open et nullement intimidé par le contexte, les États-Unis étant il est vrai soutenus par quelque 40’000 fans survoltés.
Associés en fourballs, ils n’ont laissé aucune chance (3 & 4) à l’Anglais Ian Poulter et au Nord-Irlandais Rory McIlroy. Ce dernier, non sollicité le matin dans les foursomes, pour la première fois en six participations, a encore été dans le dur, sanctionné par un troisième revers en deux jours.
Durant ce duel, Morikawa a particulièrement brillé, réussissant notamment un enchaînement eagle sur le No 6 et birdie sur le No 7 qui a vite éteint les espoirs adverses.
Ce 10e point a ensuite été suivi d’un 11e, Bryson Dechambeau et Scottie Scheffler finissant très fort leur partie avec quatre birdies consécutifs aux No 14, 15, 16 et 17 pour écœurer l’Anglais Tommy Fleetwood et le Norvégien Viktor Hovland, pourtant en tête jusque-là.
Quelques minutes plus tôt, les Européens venaient de montrer enfin du mieux à mi-parcours, encore portés par l’impeccable duo Jon Rahm/Sergio Garcia. Jamais menés au score, les Espagnols ont battu Brooks Koepka/Jordan Spieth (2 & 1), Garcia portant à 25 le record du nombre de victoires dans l’histoire de la compétition, deux de plus que Nick Faldo.
En matinée, ils avaient encore été les seuls à également remporter leurs foursomes, bien que menés de trois coups après cinq trous pour finir en trombe et vaincre Brooks Koepka/Daniel Berger (3 & 1).
«Nous n’allons pas abandonner, ça c’est sûr. Ça va être difficile mais nous allons donner le meilleur de nous-mêmes», a promis Rahm, le No 1 mondial.
Un discours suivi d’acte, puisque juste après, l’Irlandais Shane Lowry, associé à l’Anglais Tyrell Hatton, a réussi un superbe birdie au No 18, synonyme de victoire (1 up) à l’arraché aux dépens de Tony Finau/Harris English.
Certes encore en vie, capable d’éclairs, l’Europe n’en a pas moins une montagne à gravir dimanche pour espérer inverser une situation extrêmement compromise. Car dans l’histoire, jamais un retard de six points n’a pu être remonté avant le dernier tour pour la victoire au bout.
La plus large remontada réussie date de 2012 quand l’Europe s’était imposée 14,5 à 13,5 à Medinah (Illinois) après avoir été menée 10-6 le samedi. Les USA en avaient fait exactement de même à Brookline (Massachusetts) en 1999.
«Voyons voir si on peut faire l’histoire», a lancé Sergio Garcia.