Bucarest rappelle son ambassadeur à Vienne après le veto autrichien

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Le ministre autrichien de l’Intérieur avait annoncé, jeudi, que son pays s’opposait, pour des questions de migrations, à l’entrée de la Roumanie et de la Bulgarie dans l’espace Schengen. Bucarest réagit.

Le Premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, avait fait part de sa «profonde déception» jeudi, quelques heures après le veto de Vienne. Dans la soirée, «son» Ministère des affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur d’Autriche à Bucarest pour «protester contre une attitude non justifiée et inamicale».

Le Premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, avait fait part de sa «profonde déception» jeudi, quelques heures après le veto de Vienne. Dans la soirée, «son» Ministère des affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur d’Autriche à Bucarest pour «protester contre une attitude non justifiée et inamicale».

AFP

La Roumanie a annoncé, vendredi, le rappel de son ambassadeur en Autriche, au lendemain du veto posé par Vienne à son entrée dans l’espace Schengen, sur fond d’appels au boycott du pays alpin. Le diplomate «Emil Hurezeanu a été rappelé à Bucarest pour consultations», a indiqué le Ministère des affaires étrangères. «Cette décision est un geste politique, qui souligne le ferme désaccord de la Roumanie avec la conduite de l’Autriche et signale notre intention de diminuer le niveau actuel de relations avec ce pays.»

Le Premier ministre roumain, Nicolae Ciuca, avait fait part de sa «profonde déception» jeudi, quelques heures après le rejet des adhésions de la Roumanie et de la Bulgarie lors d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE, à Bruxelles. Dans la soirée, le Ministère des affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur d’Autriche à Bucarest pour «protester contre une attitude non justifiée et inamicale».

«Pas sur la route des Balkans occidentaux»

Après plus de dix ans d’attente, la Roumanie, pays d’Europe orientale de 19 millions d’habitants, qui a rejoint l’Union européenne en 2007, avait grand espoir d’intégrer cette vaste zone, au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement, sans contrôle aux frontières intérieures. Mais elle s’est heurtée au refus de l’Autriche, qui redoutait un afflux accru des arrivées irrégulières.

Des allégations balayées d’un revers de la main par la classe politique et les médias roumains, qui ont rappelé que la Roumanie ne figure pas sur la route migratoire dite des «Balkans occidentaux» (Bulgarie-Serbie-Bosnie), principalement empruntée par les migrants.

Allez plutôt skier en France!

Des appels au boycott ont été lancés, notamment par le ministre du Tourisme, qui a appelé ses compatriotes à ne plus aller skier dans les Alpes autrichiennes et à préférer d’autres destinations, comme la France. Une manifestation est également prévue vendredi soir dans la capitale.

Partenaire commercial économique de premier plan, l’Autriche représente «le deuxième investisseur étranger» sur le territoire roumain, a souligné le Ministère des affaires étrangères. Les ménages comme les entreprises publiques disposent souvent de comptes dans des banques autrichiennes, comme Erste Group ou Raiffeisen. Le groupe pétrolier et gazier OMV ou encore HS Timber Group, le principal transformateur du bois en Roumanie, sont également présents.

(AFP)

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