Lettonie: Victoire des partis pro-occidentaux, déroute des russophones

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LettonieVictoire des partis pro-occidentaux, déroute des russophones

En Lettonie, la formation du Premier ministre Krisjanis Karins boucle en tête les législatives. Il ne lui reste qu’à former une coalition. Sans l’appui des partis soutenus par la communauté russe.

Nouvelle Unité, le parti centriste du Premier ministre sortant, Krisjanis Karins, a remporté les législatives lettones samedi, avec près de 19% des voix.

Nouvelle Unité, le parti centriste du Premier ministre sortant, Krisjanis Karins, a remporté les législatives lettones samedi, avec près de 19% des voix.

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Le parti centriste du Premier ministre sortant Krisjanis Karins a remporté les législatives lettones samedi, selon les résultats partiels portant sur 96% des bureaux de vote, alors que les partis proches de la minorité russe en sortent affaiblis. Nouvelle Unité obtient 18,94% des voix, alors qu’un seul parti soutenu par la minorité russophone, Stabilité, franchit le seuil d’éligibilité (fixé à 5%) avec 6,75%, et que la formation historique des russophones, Harmonie, jadis puissante, se retrouve hors du parlement, tout comme l’Union lettone des Russes (pro-Kremlin).

L’Union des verts et paysans (centriste et social-démocrate) vient en seconde position, avec 12,66%, suivie de Liste unie (Verts et partis régionaux, centristes,10,98%), de l’Alliance nationale (centre droit, 9,31%) et de Stabilité! (de tendance populiste, 6,75%). Un autre parti populiste, Lettonie d’abord, les Progressistes (gauche social-démocrate) et Développement-FOR devraient aussi introduire quelques députés dans le Parlement monocaméral de cent sièges.

Les résultats du scrutin renforcent les chances de Krisjanis Karins d’être chargé officiellement, par le président Egils Levits, de former le prochain gouvernement, lorsque le nouveau Parlement commencera à fonctionner, au début du mois de novembre, dans ce pays balte de 1,8 million d’habitants, membre de l’UE et de l’OTAN.

Programme commun

Krisjanis Karins a précisé à l’agence LETA que le président Levits avait invité les représentants des partis entrant au Parlement à une réunion ce lundi. Ensuite, a-t-il expliqué, des pourparlers en vue de bâtir une coalition porteront d’abord sur un programme commun, puis, lorsqu’on définira la composition de la coalition, sur la distribution des portefeuilles ministériels.

«Ni moi, ni mon gouvernement, ni mon pays ne réagissons par peur. Nous continuerons à investir dans notre propre défense, en tant qu’État membre de l’OTAN»

Krisjanis Karins, Premier ministre letton

Sans attendre l’annonce des résultats officiels définitifs, il a donné quelques indications sur ses intentions. «Nouvelle unité n’entrera pas en coalition avec les partis qui cherchent leurs orientations politiques en Russie et nous ne collaborerons pas non plus avec l’Union des verts et des paysans. D’autres options sont ouvertes», a-t-il déclaré à la télévision publique LTV1.

Oligarque «écarté»

Auparavant, il a estimé qu’une éventuelle participation des Verts et des paysans à sa coalition ne serait possible que si ce parti rompait avec son allié, l’oligarque et maire de Ventspils, Aivars Lembergs, en déclarant qu’il lui serait impossible de collaborer avec une personne qui s’est opposée à la coopération avec l’OTAN et qui est accusée de graves délits.

Concernant la menace russe, Krisjanis Karins a lâché: «Ni moi, ni mon gouvernement, ni mon pays ne réagissons par peur. Nous continuerons à investir dans notre propre défense, en tant qu’État membre de l’OTAN», a-t-il ajouté.

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(AFP)

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