ArmementLondres, Canberra et Washington vont fabriquer des armes hypersoniques
Dans le cadre de leur pacte de sécurité, le Royaume-Uni, l’Australie et les États-Unis se sont engagés à développer ensemble cette technologie militaire déjà utilisée par la Russie ou la Chine.
Le Royaume-Uni, les États-Unis et l’Australie ont annoncé mardi qu’ils allaient développer ensemble des armes hypersoniques dans le cadre de leur pacte de sécurité AUKUS visant à contrer l’influence grandissante de la Chine dans la région Pacifique.
Cinq fois la vitesse du son
Les missiles hypersoniques, qui peuvent atteindre cinq fois la vitesse du son, voire plus, sont plus rapides et plus maniables que les missiles standard, ce qui les rend plus difficiles à intercepter. Les États-Unis avaient testé avec succès, en octobre 2021, cette technologie déjà utilisée par la Russie ou la Chine.
«Nous nous engageons (…) aujourd’hui à commencer une nouvelle coopération trilatérale en matière de moyens de guerre hypersoniques, contre-hypersoniques et électroniques», ont indiqué les dirigeants américain Joe Biden, britannique Boris Johnson et australien Scott Morrison dans un communiqué commun. Ils ont également convenu «d’étendre le partage d’informations et d’approfondir la coopération en matière d’innovation dans la défense».
Partenariat stratégique
En mars dernier, la Russie avait affirmé avoir utilisé des missiles hypersoniques en Ukraine, qui serait la première utilisation connue en conditions réelles de combat de ce système testé pour la première fois en 2018.
Washington, Londres et Canberra avaient annoncé en septembre 2021 le partenariat stratégique AUKUS pour la région indo-pacifique, visant la Chine mais sans la nommer. Cette alliance prévoit déjà la livraison de sous-marins à propulsion nucléaire à l’Australie, et les trois pays se sont dits «ravis», mardi, des progrès enregistrés dans ce domaine. Elle avait toutefois provoqué la colère de Paris en conduisant à la rupture d’un important contrat d’armement passé par la France avec l’Australie.