Vétroz (VS): Aucune pollution «problématique» dans les poussières

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Incendie à Vétroz (VS)Aucune pollution «problématique» dans les poussières, mais il y a un mais

Les analyses effectuées dans la région après le terrible sinistre du 6 juillet sont rassurantes. Ni les sols, ni l’air ne sont souillés par des particules de métaux lourds. 

L’incendie était visible loin à la ronde.

L’incendie était visible loin à la ronde.

20min/lecteur-reporter

La colonne de fumée noire qui a embrumé toute la plaine du Rhône laissait craindre le pire. L’incendie de la halle industrielle de Vétroz, le 6 juillet dernier, n’a finalement laissé aucune trace sur la qualité des sols et de l’air dans la région. C’est l’Etat du Valais qui le fait savoir ce jeudi, après avoir mené des analyses le lendemain du sinistre. 

Du zinc au-delà des normes

Les premiers tests ont permis d’exclure la présence dans l’air de polluants problématiques tels que les dioxines, les furanes, le cadmium et les polyfluoroalkylées. Du plomb et du cuivre ont été décelés, mais dans une quantité qui n’excède pas les normes fédérales admissibles. Seul le zinc les dépasse, mais dans une mesure «admissible», selon les autorités. La semaine dernière, d’autres échantillons de sol ont été prélevés et aucune pollution liée au sinistre n’a été observée. Pour rappel, l’Etat du Valais avait, par mesure de précaution, interdit toute récolte de fruits et légumes, dans la région de Sion, durant plusieurs jours.

Concernant les particules en suspension dans l’air, un énorme pic avait été mesuré à Sion, une heure après le début du sinistre. Les valeurs dépassaient de quatre fois la moyenne admise par l’ordonnance sur la protection de l’air (230 μg/m³ de PM10 observés pour 50 μg/m³ tolérés). Mais la situation est revenue rapidement à la normale, et depuis, «aucun autre pic massif n’a été enregistré et seules les variations liées à la pollution habituelle sont observées», indique le Service de l’environnement de l’Etat du Valais. En outre, la pluie a lessivé les poussières issues de l’incendie.

L’entrepreneur a perdu gros

La perte estimée pour la société qui est partie en fumée serait de 40 à 50 millions de francs, selon son directeur, interrogé jeudi par «Le Nouvelliste». Ce montant comprend à la fois la perte de l’infrastructure, des machines et d’exploitation pour Biofruits. Les assurances sont au travail pour accompagner l’entreprise dans le long processus de remise sur pied. En attendant, les activités ont repris dans d’autres locaux.

(frb)

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