Ski-alpinismeLes courses de la Patrouille des Glaciers sont reportées d’un jour
La météo annoncée a poussé les organisateurs à repousser le départ de ses courses du week-end. Les départs de vendredi soir et samedi matin sont repoussés de 24 heures.
- par
- Rebecca Garcia - Zermatt
Un sursis plutôt qu’une annulation. Les participants à la Patrouille des Glaciers ne semblaient pas vraiment sereins au moment de préparer leurs sacs et de se rendre à Zermatt à la veille de cette course tant attendue. Tous regardaient fébrilement leurs téléphones en quête d’une information quant à la tenue de l’évènement. Le bulletin météo publié par les experts de la PdG promettait aux participants les conditions suivantes: «couvert avec du brouillard sur le parcours et des chutes de neige souvent continues. Quantité de neige fraîche: 20 à 25 cm au-dessus de 1800 m, localement 30 cm. Limite pluie-neige entre 1000 et 1200 m. Fort vent du nord-ouest avec des rafales à 80 km/h à Tête-Blanche.»
Les organisateurs de la PdG ont donc logiquement repoussé le départ des épreuves prévues entre vendredi soir et samedi matin. Les premières grandes patrouilles devaient partir de Zermatt à 22h vendredi. Les petites s’élançaient dès 3h30 samedi. Toutes devront patienter 24 heures de plus, et espérer que le ciel soit plus clément.
Une édition sans course?
Ce week-end sonne comme la dernière chance de pouvoir lancer une course durant cette 24e édition. L’Armée suisse a amené 250 tonnes de matériel sur place, et il y avait en tout plus de 1600 patrouilles inscrites, sur le petit ou le grand tracé.
La grande déception que ressentent les participants se mêle à leur compréhension. Ils étaient nombreux à avoir anticipé le report. «Avec ce qu’il s’est passé à Tête Blanche le mois dernier, c’est normal que l’Armée ne prenne aucun risque», nous a soufflé une personne croisée dans les rues de Zermatt, jeudi.
Si les personnes des catégories Z2 et A2 ont encore une chance de pouvoir s’élancer, celles des départs Z1 et A1 avaient déjà dû accepter de renoncer à l’aventure. Les départs prévus mardi soir et mercredi matin ont tous été annulés en raison des rafales de vent et des chutes de neige annoncés sur le parcours. Au vu des images diffusées par les organisateurs dans les jours qui ont suivi, nul doute que cette décision était la bonne. “Personne n’avait envie d’être à Tête Blanche”, nous confiant un Genevois qui a vu ces mêmes vidéos au moment de prendre le train du retour.