Tennis: De Marbella à Bâle, on n’a pas reconnu Stan Wawrinka

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TennisDe Marbella à Bâle, on n’a pas reconnu Stan Wawrinka

Sept mois après son retour à la compétition, on a pu mesurer le chemin parcouru par le Vaudois, qui s’est qualifié pour les quarts de finale des Swiss Indoors jeudi.

Jérémy Santallo Bâle
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Jérémy Santallo Bâle
Stan Wawrinka confirme son retour à un très bon niveau.

Stan Wawrinka confirme son retour à un très bon niveau.

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À force, on commençait à se demander si nous n’étions pas ce vilain chat noir. De Marbella à Wimbledon en passant par Monte-Carlo et Roland-Garros, jamais encore nous n’avions pu observer depuis les tribunes Stan Wawrinka lever les bras après l'effort cette saison. C’est enfin chose faite après la soirée bâloise de jeudi au «Joggeli», qui a vu «Stan The Man» triompher du prometteur américain Brandon Nakashima (6-4 5-7 6-4).

Qu’est-ce qui a changé entre son retour à la compétition et aujourd'hui? À peu près tout. Déjà la silhouette. Sept mois sont passés et le Vaudois de 37 ans, qui avait reçu un gâteau d’anniversaire léger à sa demande sur la terre battue espagnole du Puente Romano Tennis Club, s’est affiné, dessiné, pour mieux retrouver un physique qui lui avait valu le surnom de «Stanimal», celui qui l’avait hissé au sommet - trois Grand Chelem entre 2014 et 2016 et une 3e place mondiale à la même époque.

Pendant ces sept mois jonchés d’éliminations précoces, Stan Wawrinka n’avait pas «perdu sa main», ni oublié comment l’on joue au tennis. Il lui fallait retrouver des automatismes, cette fameuse connexion qui fait que le cerveau envoie les bonnes informations aux jambes. Comme sur ce jeu à 4-4 au 1er set. On entrait dans le money-time de la manche mais le Suisse a enfermé Nakashima où il le voulait, avec quelques slices de revers savoureux, avant d’enchaîner avec un contre en coup droit en bout de course.

Moment de doute

Depuis son retour, combien de fois l’avait-on entendu évoquer cette confiance qu’il cherchait éperdument? Jeudi, elle semblait l’habiter à nouveau. Il y avait pourtant de quoi avoir le bras qui tremble lorsqu’il s’est retrouvé mené 3-2 avec trois balles de break à défendre dans le second set. Le natif de Saint Barthélemy a alors armé trois services du tonnerre. Sur le jeu suivant, toujours derrière son schéma gagnant - slice en revers puis contre en coup droit, la Halle s’est mise à gronder après un break que l’on pensait décisif.

Complètement abandonné par sa première balle de service - zéro pointé - au moment de porter l’estocade, le triple vainqueur en Grand Chelem a vu son capital confiance s'effriter. Sur sa mise en jeu suivante, toujours avec son service en berne, il a vu Brandon Nakashima devenir «l’agresseur». Et le Californien de San Diego, qui a le vent en poupe depuis son premier titre en carrière chez lui fin septembre, ne s’est pas privé d’égaliser à une manche partout et ramener Stan Wawrinka à ses doutes.

De retour à 5-4 service à suivre dans la manche décisive, après quelques erreurs de jeunesse de Brandon Nakashima, le nouveau chouchou du public n’a cette fois pas tremblé à l’heure de s’offrir un nouveau quart de finale à Bâle. «C’est grâce au public que j’ai réussi à me remettre dans le droit chemin. J’ai retrouvé mon rythme, réussi à me battre, et c’est toujours plus facile avec un tel soutien», a réagi Stan Wawrinka, qui retrouvera l’Espagnol Roberto Bautista Agut vendredi. L’épopée bâloise continue.

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