FootballJérémy Frick: «Nous jouons à l’extérieur chez nous»
Le gardien de Servette a cherché des explications après la défaite 2-1 des Grenat contre Sion dans le derby du Rhône. La pelouse en est une.
- par
- Valentin Schnorhk Genève
Servette réfute la crise. Mais quelque chose ne tourne pas rond à la Praille. La défaite 2-1 contre Sion dimanche est la troisième de suite pour les Grenat. Et dans ce derby du Rhône, les Valaisans ont très vite compliqué la tâche de leurs adversaires en ouvrant le score par Filip Stojilkovic après moins de quatre minutes. Un événement qui a forcément conditionné le reste de la partie. Le portier de Servette Jérémy Frick n’a pas manqué de le relever à l’interview.
Jérémy Frick, comment expliquez-vous cette défaite?
Nous avons débarqué sur le terrain cinq minutes plus tard que Sion. Quand vous vous prenez un but après trois minutes, ça démontre qu’il y a un manque. Aujourd’hui, on manque de victoires, on manque de points, on manque de chance aussi.
Est-ce vraiment de la chance, vu la prestation dans le jeu?
Non, dans le jeu, ça a été compliqué. Cela s’explique par plein de choses. Déjà, nous jouons à l’extérieur chez nous. Nous ne nous entraînons jamais sur ce terrain. Il faudrait que la Fondation du Stade (ndlr: propriétaire du Stade de Genève) nous donne un coup de main. Parce que quand c’est l’équipe de Suisse qui vient, c’est Wembley. Et nous, nous sommes réduits à devoir aller nous entraîner aux Cherpines, à Plan-les-Ouates.
Avec cinq matches sans victoire et trois défaites consécutives, Servette est-il en crise?
Non, ce n’est pas une crise. Mais nous devons nous soumettre à une grosse remise en question. Notamment en ce qui concerne l’état d’esprit. L’envie de jouer, nous l’avons. Quand on voit toutes les occasions que nous nous sommes créées, c’est qu’on produit quelque chose. Mais nous devons maintenant faire corps et c’est là que nous verrons si nous sommes une équipe solide ou non.
Comment se remettre en question?
Pour ce qui est de mon cas, je regarde mes matches. Mais c’est ce qu’il faut faire: regarder ce qui a marché et surtout ce qui n’a pas marché. Et travailler là-dessus.